b) Topographie et Planimétrie

Le relevé planimétrique précis du site représente une étape indispensable à l'avancement des recherches. Il faut en effet savoir que la partie monumentale représente à elle seule 150 hectares. Le seul plan disponible (dressé en 1896) s'avère totalement obsolète, notamment à cause de l'échelle utilisée (1/2000). Le développement urbanistique, la définition des phases et styles des édifices, les études architectoniques de toutes sortes constituent une part de plus en en plus importante des recherches dans les sites préhispaniques monumentaux. Le but du projet est non seulement de réaliser une carte précise et actualisée du sitte de Pachacamac, mais également une maquette virtuelle 3-D. Considérant la taille totale du site (600 hectares, dont un quart pour la zone monumentale), il est clair que l'objectif fixé (le lever complet du site) nécessitera plusieurs campagnes : de 2002 à 2007.

Topographie et planimétrie

De nouvelles formes d'approche des espaces construits, comme l'application des théories tirées de l'étude des paysages, l'architecture comme instrument de contrôle social, le themodynamisme, etc., réclament d'une part, l'acquisition d'une quantité croissante de données de base et d'autre part, des outils à la fois souples et rapides pour les traiter.

L'un des avantages du traitement numérique est justement qu'il permet de multiples applications et utilisations différentes et complémentaires de la même base de données. Dans le cas du complexe de pyramides n°3, cela a permis de réaliser une maquette virtuelle de l'édifice. Le procédé est destiné dans un premier temps à visualiser les résultats des fouilles et les hypothèses qui en sont tirées, comme les corrélations stratigraphiques entre différentes zones du bâtiment, la succession des phases architecturales (qui se recouvrent partiellement les unes les autres), la reconstitution du patron de circulation interne aux différentes étapes d'occupation, la modélisation du système constructif employé, la représentation de l'état originel du bâtiment (avec toits, peintures, portes, éléments décoratifs, etc.),...

Dans un deuxième temps, les résultats engrangés servent d'archives témoignant de l'état des ruines avant leur restauration.

Dans un troisième temps, l'apport de l'animation 3D débouchera sur une « visite virtuelle », accessible depuis un site web ; projetée comme introduction ou conclusion de la visite « réelle » de Pachacamac ; disponible sur CD-ROM avec d'autres données relatives aux recherches, ce à l'usage de la communauté scientifique, des étudiants, etc. Le plan et les interprétations pourront être améliorés au fur et à mesure de l'avancement des investigations et modifiés à loisir pour refléter et tester diverses hypothèses, tout cela de manière extrêmement rapide et conviviale.

Pour ce qui concerne le relevé informatisé de l'ensemble du site, les avantages et applications sont évidents : possibilité de disposer très rapidement de plans à n'importe quelle échelle, de plans de détails, de bases de données comparatives entre les diverses structures, de visualisation de la croissance du site sur l'échelle du temps, etc. A terme, le même genre de résultats que ceux évoqués ci-dessus pour la pyramide n°III peuvent être atteints.

Considérant la taille du site (600 hectares, dont un quart pour la zone monumentale), il est clair que l'objectif fixé (le lever complet du site) nécessitera plusieurs campagnes : de 2002 à 2007.

Nos plus vifs remerciements à l'ambassade de Belgique à Lima pour son soutien logistique.