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La commission des prêts d'études de l'UAE


Esprit Libre : Comment caractériser l'action de la Commission des Prêts d'Etudes ?
Ghislaine Viré : Au moment où se profile le temps des vacances, le moment me semble venu de jeter un regard rétrospectif sur le travail effectué, ces derniers mois, au sein de la Commission des prêts d'études. Si je devais caractériser très brièvement son action, ce sont, sans conteste, les mots de continuité et de solidarité que je retiendrais. La continuité tout d'abord. Cette année encore, le nombre des demandes qui ont été introduites auprès de notre Commission est resté stable - un peu moins de quarante - et le total des aides octroyées a dépassé 40.000 €, si au montant qui nous a été alloué par le Conseil d'Administration de l'UAE j'ajoute les revenus du Legs François et du Fonds Cyprès.

Esprit Libre : Qu'est ce qui vous motive à présider cette commission ?
Ghislaine Viré : Travailler au sein de la Commission des prêts d'études, c'est, en quelque sorte, entrevoir les coulisses des auditoires, la diversité des situations individuelles, les conditions difficiles dans lesquelles certains étudiants s'efforcent de mener à bien des études qu'ils aiment.

Esprit Libre : Qu'elles sont vos satisfactions mis à part l'aide concrète apportée à ces étudiants ?
Ghislaine Viré : Comme chaque année, nous avons pu constater, avec un plaisir toujours renouvelé que les étudiants que nous avions aidés avaient, dans une large proportion, terminé avec succès, soit en première, soit en deuxième session, une année qui, pour la plupart d'entre eux, avait cependant été marquée par de grosses difficultés financières, se doublant quelquefois de problèmes familiaux ou d'ennuis de santé. Un chiffre mérite tout particulièrement d'être mentionné : un étudiant sur trois a obtenu la distinction ou la grande distinction.

Esprit Libre : Ces étudiants qui viennent vous demander de les aider qui sont-ils ?
Ghislaine Viré : Les demandes que les membres de la Commission ont eu à examiner provenaient de toutes les Facultés et concernaient, dans presque tous les cas, des étudiants de deuxième cycle; parmi eux, des étudiants, plus nombreux d'année en année, qui sollicitaient une aide pour pouvoir accomplir un semestre d'études dans une université étrangère avec laquelle notre alma mater a conclu un accord dans le cadre du programme Socrates. Quelques dossiers concernaient aussi de tout jeunes diplômés engagés, au sein de notre université, dans des études - maîtrise ou diplôme d'études spécialisées - destinées à leur apporter un atout supplémentaire dans la recherche d'un emploi. Au sein du microcosme de la Commission des prêts d'études transparaît la demande croissante de formation qui émane du monde du travail. Dans la même perspective d'enrichir leur curriculum de formation, des jeunes diplômés désireux d'acquérir un second diplôme dans une université étrangère ont sollicité notre intervention, mais nous n'avons pu répondre à leur demande, notre objectif prioritaire devant rester ce qu'il a toujours été : permettre à des étudiants qui se retrouvent soudain dans une situation susceptible de compromettre la poursuite de leurs études d'obtenir leur diplôme de fin de deuxième cycle.

Esprit Libre : Vous nous avez parlé de solidarité, en quoi consiste-t-elle ?
Ghislaine Viré : Venons-en à présent à la solidarité. Si nos aides ont pu se concrétiser, c'est encore et toujours grâce à la générosité des membres de l'UAE qui ont répondu à l'appel don. Nous les en remercions et nous espérons pouvoir faire encore appel à eux à l'avenir. Mais, pour pouvoir intervenir efficacement aujourd'hui, nous devons aussi pouvoir compter sur le remboursement des prêts consentis antérieurement; le total des remboursements a été en nette augmentation cette année, fruit d'un travail administratif souvent ingrat, assumé par le secrétariat de l'UAE, mais indispensable, si nous voulons être en mesure de continuer à mener à bien une action conforme aux idéaux incarnés par notre université.

Esprit Libre : En conclusion, une bonne Commission plein d'espoir et d'ambition ?
Ghislaine Viré : Tous les membres de la Commission des prêts d'études partagent la volonté d'agir, jour après jour, modestement sans doute, mais avec conviction, là où ils peuvent contribuer à gommer quelque peu les inégalités de la vie.

Une Commission active au sein de l'UAE dans l'aide et la solidarité envers les étudiants. Esprit Libre a rencontré sa Présidente Ghislaine Viré.



 
 ESPRIT LIBRE > JUIN 2002 [ n°5 ]
Université libre de Bruxelles