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esprit libre

[UAE]
 
 
 
UN PRESIDENT DES P.U.B.

Les Presses Universitaires de Bruxelles ont été endeuillées le 4 décembre 2002 par le décès d'Henri ROBA.

Henri Roba a été Président des P.U.B. de 1981 à 1984.

En réalité, il était entré au Conseil d 'Administration des P.U.B. en décembre 1975, mandaté par l'Union des Anciens Etudiants de l'ULB.

Fin 1975, les P.U.B. étaient dans une situation proche de la déconfiture en raison d'une gestion passée catastrophique. A l'initiative de Pierre Klees, Président de l'U.A.E. Edmond Burg, venait d'être nommé Président.

Henri Roba venait donc ainsi renforcer de manière extrêmement précieuse une équipe chargée de sortir les PUB de l'ornière. Avec lui, les P.U.B. allaient pouvoir bénéficier non seulement de l'expérience d'un homme d'affaire avisé, mais aussi d'un jugement clair, volontaire, d'une capacité créative certaine, le tout assorti des valeurs morales dont il était un défenseur acharné.

Sous la présidence énergique d'Edmond Burg, le C.A. entrepris de redéfinir la gestion des Presses Universitaires et de redresser sa réputation compromise. Le problème prioritaire, très difficile, était de rétablir la confiance avec l'Université, les Cercles, la Communauté Universitaire toute entière.

C'est au fil des nombreuses réunions de travail, parfois tendues et houleuses, que l'on put prendre la mesure de la contribution efficace d'Henri Roba. Bien que représentant les anciens il n'avait de cesse de prendre la défense des intérêts raisonnables des étudiants . Etant lui-même membre du corps académique il oeuvra auprès des professeurs afin de rétablir la confiance perdue.

On sentait en lui cette énergie créatrice qu'il avait parfois difficile à contenir, et ses joutes avec certains membres du conseil sont restées mémorables.

Lorsque Henri Roba, en juillet 1981, succéda à Edmond Burg à la présidence des Presses, il annonça clairement qu'il ne s'engageait pas dans un mandarinat, et qu'il exercerait la fonction pendant trois ans seulement. Il estimait que cette durée était suffisante pour donner une orientation à son action. Il estimait aussi que trois années étaient un maximum afin de conserver à ce poste son dynamisme voulu.

Il tint parole, et démissionna trois ans plus tard non sans avoir accompli la tâche qu'il s'était fixée.

Il suivait les affaires comme s'il s'agissait de sa propre entreprise.

Ses interventions, toujours pertinentes, ne résonneront hélas plus aux assemblées générales futures des P.U.B. Mais il a laissé son héritage.

 

In memoriam



 
  ESPRIT LIBRE > FEVRIER 2003 [ n°9 ]
Université libre de Bruxelles