Une musicienne à la culture
Esprit Libre : La culture n'est-elle pas une matière très disparate dans notre milieu universitaire ?
Claire Poulaint : La culture appartient à tout le monde. Il y a donc par essence une multiplicité d'acteurs qui sont impliqués dans les activités
culturelles à l'université. Les étudiants, comme les professeurs, les chercheurs ou encore les membres de l'administration
s'y intéressent.
Le défi est donc d'arriver à donner une visibilité nouvelle à tout ce qui s'organise. Bon nombre d'activités ne sont pas assez
connues et n'obtiennent dès lors pas le succès qu'elles méritent.
Il faudra aussi donner corps à des actions nouvelles dans le cadre des objectifs stratégiques fixés par le recteur Pierre
de Maret. Je pense en particulier à la place privilégiée que peut prendre la culture comme lieu de convergence entre l'université
et la cité
c'est cette idée qui est au centre du chantier Unis-Vers-Cité, un des lieux de réflexion mis en place récemment
au sein de l'institution.
Esprit Libre : Qu'est ce qui vous motive dans cette nouvelle activité professionnelle ?
Claire Poulaint : Dans mon parcours à l'université, j'ai été amenée plusieurs fois à relever des défis. Fondamentalement, je crois que j'aime
ça. Et prendre la responsabilité de ce secteur est un vrai challenge.
Le travail qui a été réalisé jusqu'ici dans ce secteur est important. La réalisation du musée d'art contemporain, par exemple,
est une des toutes grandes réussites de l'équipe qui s'en va.
Néanmoins, compte tenu des nouvelles dynamiques lancées par le recteur dans le domaine de la culture, il y a là de nouvelles
perspectives très excitantes.
En outre, le secteur culturel revêt une importance symbolique pour l'université. C'est pourquoi je suis heureuse aujourd'hui
de me mettre au service de ce " renouveau ".
Esprit Libre : Vous-même êtes un peu artiste
Claire Poulaint : Oui, je suis un peu musicienne. Je joue du piano et je me suis essayée au violon. La musique m'accompagne depuis ma plus tendre
enfance. Elle fait partie de la culture familiale de ma famille paternelle. Et même s'il n'y a pas parmi nous de vrais professionnels,
la musique fait partie de notre environnement naturel. En fait, c'est une passion, même si je ne peux pas toujours l'exercer
autant que je le souhaiterais
je suis la maman d'un petit Théo de 22 mois
et c'est merveilleux mais très prenant !
Esprit Libre : Vous avez d'autres centres d'intérêt ?
Claire Poulaint : Je dois dire que j'ai un besoin viscéral de me ressourcer dans la nature : j'aime la marche, la randonnée et le jardinage.
Rien de tel pour remettre les pendules à l'heure !
Esprit Libre : Il y a de grands projets en boîte dans le secteur culturel universitaire ?
Claire Poulaint : Durant ces derniers mois, j'ai eu l'occasion de m'intéresser à différents dossiers en construction. Il est sans doute trop
tôt pour lever le voile sur certains d'entre eux. Je crois pouvoir dire néanmoins que nous avons initialisé un réseau des
musées de l'ULB. C'est un univers que je connais bien pour l'avoir approché avec la création du musée des sciences et techniques
- devenu le centre de culture scientifique- de Parentville, à Charleroi.
J'accompagne également de manière transitoire l'Eco musée de Treignes à la demande de Philippe Vincke. Il y a là du beau travail
à faire pour créer une cohésion entre les musées de l'université et leur offrir ainsi une meilleure visibilité.
Nous avons également un beau projet à Charleroi : celui de créer un centre de culture artistique. Ce serait un peu le pendant
de l'actuel centre de culture scientifique, si vous voulez, mais dans sa version artistique. Le but est de créer un lieu d'initiation
à la culture grâce à l'intervention d'artistes et de professionnels de la culture, notamment du monde académique, sur des
thèmes donnés.
Enfin, l'accent a beaucoup été mis sur les arts plastiques, ces derniers temps, dans le secteur culturel universitaire. Je
souhaiterais, pour ma part, pouvoir développer une plus grande diversité et notamment en terme de programmation musicale.
J'espère que nous allons pouvoir rassembler autour de nos initiatives, l'ensemble de la communauté universitaire, dans toute
sa richesse et dans toutes ses spécificités.
Isabelle Pollet
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Licenciée en sociologie et musicienne dans l'âme, Claire Poulaint a secondé Hervé Hasquin à la présidence du conseil d'administration
avant d'assumer la direction des affaires wallonnes de l'ULB. Aujourd'hui la carrière de celle qui dit " aimer les défis "
prend un tour nouveau avec la coordination des activités culturelles de l'université.
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