LAUREAT DE LA BOURSE UAE NEW YORK
ESPRIT LIBRE : : Quelles sont tes études de base, comment tu les as choisies, comment tu les as vécues ?
CHRISTIAN HERMANS : : Mon parcours a débuté à l'Athénée Robert Catteau, en primaire déjà. Le fait d'évoquer cet établissement fait resurgir des
impressions mitigées. Michel Joiret, romancier et ancien de l'école, dépeint l'atmosphère au travers de ces quelques mots
: " La salle des fêtes où la fête est si peu présente
". A côté de cela, des professeurs dynamiques ont renforcé mon goût
pour les sciences et le travail expérimental.
Le choix de l'orientation des études supérieures ne s'est pas posé car depuis le plus jeune âge, j'ai toujours eu cette fascination
pour le règne végétal. J'ai donc poursuivi la formation d'Ingénieur Agronome (aujourd'hui Bioingénieur) pendant 5 ans, entre
différents campus de l'ULB. Il s'en est suivi une thèse en cotutelle, sous la direction du Prof. Nathalie Verbruggen (Lab
de Physiologie et de Génétique Moléculaire des Plantes, ULB) et du Prof. Reto Strasser (Lab de Bioénergétique, Université
de Genève).
ESPRIT LIBRE : : Comment tu as choisi ta spécialité actuelle, en quoi elle consiste ?
CHRISTIAN HERMANS : : Faire face aux contraintes environnementales (entre autre les carences en minéraux) qui limitent la productivité des cultures,
conditionne mon activité de recherche depuis 5 ans. Actuellement, je m'intéresse à la caractérisation biochimique et moléculaire
de transporteurs de sucres et d'acides aminés (produits de la photosynthèse), ainsi qu'à la signalisation et à la distribution
de ces ressources carbonées et azotées entre les organes de la plante.
ESPRIT LIBRE : : Comment tu te retrouves maintenant au fond des USA ? Quelles sont tes impressions sur l'endroit ?
CHRISTIAN HERMANS : : Pendant la thèse, j'ai entretenu une correspondance soutenue avec le Prof D. Bush, qui m'a proposé un contrat de recherche
post-doctorale de deux ans à Colorado State University (Fort Collins). Inconsciemment peut-être, ma passion pour l'univers
de Walt Disney a-t-elle dicté mon choix en faveur des USA. Fait fortuit ? Je viens d'apprendre que la vieille ville de Fort
Collins a inspiré les plans de Main Street USA de Disneyland, rue qui idéalise l'Amérique au tournant du 20ème siècle. Il
y a un peu de cela dans la région : de nombreux clichés pour nous Européens, la nostalgie d'un passé " récent " des trappeurs
se mêlant à la modernité avec l'apparition d'une nouvelle richesse, celle de l'or blanc. Le Colorado est considéré comme l'état
des montagnes par excellence, avec les Rockies qui s'élèvent au-dessus des Grandes Plaines comme une barrière infranchissable.
ESPRIT LIBRE : : As-tu une anecdote à raconter ?
CHRISTIAN HERMANS : : Dès le premier jour sur le campus, je fus arrêté par la police qui avait été contactée par le personnel d'un laboratoire de
recherche " à haut risque ", en raison d'un rôdeur malintentionné autour des installations. Je n'ai pu présenter mon passeport
car je l'avais égaré la veille dans un magasin
ESPRIT LIBRE : : Comment as-tu trouvé New York ?
CHRISTIAN HERMANS : : J'aime la sensation de surdimension qu'on éprouve aux USA, et New York en est une illustration vibrante. La soirée du 22 novembre
restera un souvenir très fort, très émouvant. Bien que je fus très impressionné, j'ai apprécié la proximité de Monsieur le
Recteur et des membres du conseil d'administration de l'UAE. Rencontrer des membres d'horizons différents, partager leurs
expériences de travail aux USA fut très enrichissant. Je conclurai en remerciant Claire Schwartz ainsi que tous les membres
de la section New York qui ont contribué généreusement à la valeur du prix.
|
L'UAE New York attribue chaque année 2 bourses de voyage de 2.000 $US chacune à un chercheur de l'ULB, désirant effectuer
un séjour aux USA afin d'élargir ses connaissances. Cette année le prix revient à Christian Hermans, Ingénieur Agronome,
qui se rend pour un post-doctorat de 2 ans à la Colorado State University (Fort Collins). L'UAE l'a rencontré lors de la
ST.V. à New York.
|
|