Sportifs, petits et grands
Esprit Libre : Pourquoi avoir créé une Ecole de Sports en 1988 ?
Guy Crèvecoeur : A l'époque cela répondait à un besoin criant. Les sportifs n'avaient aucune reconnaissance au sein des universités. Nous avons donc été les premiers à offrir la possibilité à des athlètes de haut niveau, sélectionnés par le comité olympique belge, de faire une année universitaire en deux ans.
Nous pensions qu'il était fondamental de permettre à de grands sportifs de pouvoir décrocher un diplôme universitaire. Pour cela il était indispensable de procéder à des aménagements horaires afin de leur permettre de s'entraîner ou de participer à des compétitions.
Aujourd'hui un décret permet d'étaler les études, nous ne sommes donc plus les seuls à offrir cet avantage. En revanche, aucune autre université n'a une structure comme celle de l'Ecole de Sports de l'ULB.
Esprit Libre : Quel type de services offrez-vous ?
Guy Crèvecoeur : Nos activités sont diverses.
Le premier volet, comme je viens de vous le dire, consistait à l'origine à offrir aux sportifs de haut niveau de faire leurs études au sein de Université tout en pratiquant leur sport. Pour cela, nous aménagions donc notamment leurs horaires avec les professeurs et assistants. Depuis, nous avons élargi l'offre initiale faite aux sportifs universitaires vers les jeunes sportifs du primaire et du secondaire : nous leur offrons des facilités de transport, les entraînons et leur offrons des répétiteurs.
Esprit Libre : Combien de disciplines encadrez-vous ?
Guy Crèvecoeur : Le basket, le volley, la gymnastique, le judo et le tennis. Ces deux dernières disciplines remportent beaucoup de succès, l'une parce qu'elle " fait " des médailles, l'autre parce qu'elle " fait " de l'argent !
Esprit Libre : Comment se répartissent les inscriptions entre les différentes classes d'âge ?
Guy Crèvecoeur : La moitié de nos inscrits sont dans le secondaire. Les universitaires représentent 20 % des nos athlètes.
Esprit Libre : Vous évoquiez d'autres activités ?
Guy Crèvecoeur : Oui, le deuxième volet de nos activités couvre l'éducation à la santé et la promotion du sport auprès des jeunes. Nous organisons durant les vacances scolaires 24 stages sportifs de perfectionnement dans 6 sports différents. Et nous offrons aussi aux jeunes des stages d'initiation sportive ou encore des stages culturels ou scientifiques. Près d'un millier d'enfants participent aujourd'hui à ces stages. Nous nous déplaçons aussi dans les écoles, tant à Bruxelles qu'en Région wallonne où nous organisons des activités de prévention autour des problèmes de dos (port du cartable) ou des activités de psychomotricité qui rencontrent un vif succès.
Esprit Libre : Vous organisez aussi une bourse des sports chaque année...
Guy Crèvecoeur : Dans nos actions jeunes, c'est en effet une des plus spectaculaires puisqu'elle permet à 1300 enfants entre 9 et 12 ans de venir s'essayer à 23 activités sportives en salle et à l'extérieur. Mais nous organisons aussi durant l'année toute une série d'autres activités liées à l'initiation à certains sports. Enfin, nous avons acquis une expertise au niveau du parascolaire. Nous travaillons pour la Ville de Bruxelles et pour la Communauté européenne. Pour cette dernière, nous avons mis sur pied une école de devoirs qui combine travail scolaire et exercice du sport.
Esprit Libre : Vous avez largement dépassé votre premier objectif.
Guy Crèvecoeur : Oui, cet objectif s'est ouvert suite aux sollicitations diverses dont nous avons fait l'objet. Le gouvernement bruxellois notamment qui souhaitait promouvoir le sport auprès des jeunes.
Esprit Libre : L'Ecole de Sports est une asbl ?
Guy Crèvecoeur : Oui, si l'Ecole est née, c'est grâce à la volonté de Georges Verhaegen, le recteur de l'époque et d'Hervé Hasquin, alors président du conseil d'administration. Ce dernier avait toujours une vision à long terme. Ses conseils nous ont permis de mettre sur pied une structure qui aujourd'hui vit de ses activités et de ses conventions.
Isabelle Pollet
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Depuis presque 15 ans, l'Ecole de Sports de l'ULB affiche son dynamisme. Ses maîtres mots : éducation à la santé et promotion du sport. Le tout sous la houlette d'un entraîneur de basket qui a fait ses preuves, Guy Crevecoeur.
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