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[à l'université]
 
 
 
Bilan et perspectives de l'ULB en Wallonie


Esprit Libre : Vous avez soumis au CA de l'ULB, un rapport d'activité de l'ULB en Wallonie : pourquoi ?
Philippe Vincke : Pour deux raisons. D'une part, je crois essentiel de faire connaître les actions de l'ULB en Wallonie à la communauté universitaire. D'autre part, je souhaitais obtenir l'assentiment du Conseil d'administration sur les axes stratégiques à développer en Région wallonne.

Esprit Libre : Qu'est-il ressorti du débat ?
Philippe Vincke : La réaction du CA a été très positive. Plusieurs membres ont notamment souligné l'importance de notre présence en Wallonie et ont demandé d'introduire une dimension wallonne dans différents chantiers initiés par le recteur tels que " Apprentissages ", " Financement ", " VTT " (valorisation dans la carrière), " Uni-vers-cité " (intégration dans la cité), " Camplus " et, plus généralement, le Méta-chantier sur notre stratégie d'alliances.

Esprit Libre : Pourquoi lier les activités wallonnes à ces chantiers ?
Philippe Vincke : Parce qu'une de nos spécificités en Wallonie est de remplir ce que nous appelons la 3e mission de l'Université. En effet, à l'exception de l'IBMM, toutes nos équipes sont actives dans la formation des adultes, la diffusion scientifique, la consultance, la valorisation… Le développement futur de ces activités pose la question cruciale du rôle que l'ULB souhaite jouer dans la société ou encore de la place que l'ULB veut réserver à chacune de ces activités, par rapport aux deux missions de base que sont l'enseignement et la recherche. Notre institution doit décider, en particulier, quels moyens elle est prête à mobiliser pour chacune de ces activités et dans quelle mesure certaines de ces activités seront valorisées à l'avenir dans la carrière des collègues qui y investissent du temps et de l'énergie.

Esprit Libre : Comment résumeriez-vous la politique de l'ULB en Wallonie aujourd'hui ?
Philippe Vincke : Nos axes stratégiques sont liés à nos différentes implantations. Sur l'Aéropole de Gosselies, nos équipes sont importantes et compétentes pour mener à bien leurs actions de recherche et de valorisation. Nous devons leur garantir de bonnes conditions de travail. Nous avons par exemple obtenu que le TEC Hainaut organise des navettes depuis la gare de Luttre. Nous disposerons aussi, à partir de la prochaine année académique, en partenariat avec la commune des Bons-Villers, d'un bus pour nos deux sites carolorégiens. Le campus de Parentville doit évoluer vers un campus ouvert et innovant dans les relations entre université, collectivités locales et population, en particulier dans le domaine de l'apprentissage tout au long de la vie. Sa visibilité sera dès la rentrée améliorée puisqu'il sera relié directement au ring de Charleroi (R3) et que son chemin d'accès sera entièrement rénové. A Nivelles, nous travaillons à relancer des formations courtes pour entreprises et longues diplômantes en collaboration avec les hautes écoles du pôle qui vient d'être constitué ainsi qu'à développer les relations entre l'Université et le monde économique, grâce notamment au CRIA et au CTGA. Enfin, à Treignes, où nous ne disposons que d'une petite équipe, nous misons sur les partenariats avec d'autres acteurs culturels régionaux. Le professeur Decroly, de l'IGEAT, est d'ailleurs chargé d'une étude en ce sens.

Esprit Libre : La politique de l'ULB en Région wallonne s'arrête-t-elle à ces sites ?
Philippe Vincke : Non, nous menons en particulier une stratégie globale dans le triangle Bruxelles - Charleroi - Mons - Lille où nous souhaitons développer nos actions et partenariats. Le pôle Agrofood Valley et le renforcement de nos relations avec les institutions montoises et lilloises en sont des exemples.

Esprit Libre : Quel regard portez-vous après deux années de vice-rectorat à la politique wallonne ?
Philippe Vincke : Je constate un très grand enthousiasme chez tous les ulbistes qui développent des activités en Wallonie et grâce à qui, aujourd'hui, l'ULB est considérée comme une université wallonne à part entière, notamment auprès des acteurs politiques et économiques régionaux. Le Conseil d'administration de l'université a clairement soutenu notre politique wallonne. L'université veut poursuivre et intensifier ses activités en Région wallonne. Pour atteindre cet objectif, elle souhaite impliquer l'ensemble de la communauté universitaire bruxelloise, renforcer l'intérêt de celle-ci pour la Wallonie.

Nathalie Gobbe

Le Conseil d'administration de l'ULB a récemment approuvé le rapport d'activité de l'université en Wallonie. Le point avec son auteur, Philippe Vincke, vice-recteur à la politique wallonne.



 
 ESPRIT LIBRE > JUIN 2002 [ n°5 ]
Université libre de Bruxelles