Depuis 1963, 521 jeunes ont bénéficié d'une bourse de la Fondation belge de la vocation. Parmi eux, des personnalités aussi prestigieuses que la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaker, les lauréates du Concours Reine Elisabeth, Edith Volkaert, Véronique Bogaerts, Dominique Cornil, Sylvia Traey, Marie-Noëlle de Callataÿ, le violoncelliste Roel Dieltjens, le sculpteur Jean Coenen, ou encore le ministre Richard Miller.

Anne-Pascale Targé

Anthropologue de formation, elle est passionnée par " L'anthropologie en milieu Inuit ". C'est lors d'un cours suivi au Canada qu'elle a éprouvé un véritable coup de foudre pour le peuple Inuit : elle aimerait, par ses recherches, servir cette population victime de préjugés tenaces. Aujourd'hui, Anne-Pascale Targé réalise une maîtrise en anthropologie des Inuits à l'Université Laval au Québec. Elle y est membre d'un groupe de chercheurs dont les travaux portent sur les questions autochtones et circumpolaires. La bourse qu'elle a obtenue lui permettra d'aller au-delà de sa formation et de s'immerger au sein de la population Inuit pendant plusieurs mois.

Johanne Verbockhaven

Titulaire notamment d'un diplôme de candidat en philosophie, Johanne Verbockhaven se consacre à la photographie et au cinéma. Chose amusante, on la retrouve elle aussi chez les Inuit. Pour elle, bien plus qu'un outil de production, la photographie est un vecteur de ses émotions, un support de sa pensée et de sa recherche. Son premier voyage hors Europe, à Cuba, lui fait remettre en question sa vie dans son mode occidental. Presque dix ans après, ce questionnement perdure, mais la parole commence à manquer aux images… D'où son envie de passer au film, " Films de photographe ", en visant à la mise en place d'une structure légère de réalisation. Une question lui tient à cœur : celle des minorités, et plus particulièrement les Inuits. La Fondation va donc lui permettre de se consacrer à la préparation et à la réalisation de son film chez les Inuits de l'Arctique Canadien.

Vanja d'Alcantara

Vanja d'Alcantara, candidate en histoire, aime raconter… des histoires. Pour elle, chaque instant de la vie est un univers à partager, chaque être humain est un personnage à créer. À travers l'écriture et la réalisation de films (fiction ou documentaire), elle aime l'idée de se servir de la vie elle-même comme matière première. Actuellement elle se consacre à l'écriture et aux recherches nécessaires pour réaliser de nouveaux projets personnels : un documentaire en Afrique et l'écriture d'un long métrage de fiction retraçant des événements vécus par certains membres de sa famille en Pologne durant la seconde guerre mondiale. La bourse de la Fondation lui permettra de prendre le temps de rassembler les sources nécessaires pour développer ses projets, d'aller à la rencontre d'histoires naissantes et de poursuivre sa recherche créative.

Sans oublier le trèfle d'or

Pour la deuxième fois consécutive, la Fondation a aussi décerné cette année un Trèfle d'Or. Cette bourse spéciale est attribuée à un ancien lauréat, de moins de 40 ans. Elle distingue un projet non commercial situé dans la lignée d'une vocation déjà reconnue et qui confirme, par sa qualité, l'épanouissement de cette vocation et son intérêt pour la société. Le lauréat s'appelle Gérald Ernst. Il effectue des travaux de recherche de pointe en vulcanologie. Son but est de comprendre comment les éruptions explosives forment et dispersent leurs nuages de cendres, sachant que ces éruptions peuvent même avoir un impact sur le climat de la planète… Certains de ses travaux récents se font en collaboration avec Alain Bernard, un vulcanologue de l'ULB. Il projette de développer cette collaboration pour permettre à l'ULB de devenir un centre de référence mondial en la matière.

Nicolas Van den Bossche

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