SOLVAY
Pourtant, en regardant plus loin que les collines de l'Ardenne, on déchante un peu. Philippe Biltiau, Président de l'Ecole
de commerce, invité il y a peu d'une Table d'affaires à l'UAE, nous a entretenu des efforts à faire pour hisser Solvay au
niveau d'une " business school " de niveau international, compétitive en Europe dans le cadre des accords de Bologne.
Déjà 25% de l'enseignement en deuxième cycle se font en anglais ; l'expatriation Erasmus est obligatoire.
L'Ecole de commerce, qu'on commence à appeler " Solvay Business School ", tient tout d'abord à réaffirmer ses valeurs : appartenance
à l'ULB, soit à un enseignement public gratuit, aux valeurs d'humanisme et de liberté de pensée qui constituent son fondement
philosophique, et à un enseignement ouvert qui forme des managers - aussi bien pour les entreprises privées que publiques
et les ONG-, et des créateurs d'entreprises.
Elle sait ensuite qu'elle doit croître : augmenter son corps académique et y attirer des " stars " intégrer des enseignements
pointus et up-to-date, se doter d'une équipe de gestion.
Et tout cela va coûter de l'argent ! Le Président a donc doté son équipe d'un plan stratégique en béton, mis au point par
un conseil stratégique d'entrepreneurs belges de haut niveau, compte faire approuver la réforme des programmes par le conseil
facultaire de juin 2003 et entame une campagne de " fund raising " indispensable.
Le tournant s'est déjà enclenché depuis deux ou trois ans, par la création de nouveaux enseignements financés par des capitaux
privés : La chaire d'Ethique des Affaires financée par l'UAE, la chaire Solvay (l'entreprise) en innovation technologique,
la chaire Leo Goldschmidt (ancien professeur) en Corporate governance, la chaire Suez en Leadership et développement personnel,
la chaire Bernheim (Fondation Bernheim) d'Entrepreneurship (enseignement accompagné des bourses de recherche FNRS).
Lors du centenaire, Philippe Biltiau a pu annoncer le démarrage en flèche de son fund raising : Daniel Janssen soutient une
chaire de Corporate social responsability, Alain et Marie Philippson, une chaire de Managing for sustainable developpment.
Puis le Fond Interbrew Baillet Latour et la Fondation Bernheim ont aussi accepté de soutenir de nouveaux enseignements.
L'ambition de l'école est de poursuivre dans la voie des nouvelles chaires : non profit governance, Citoyenneté, Europe, Techniques
d'argumentation
Et pour abriter tout cela, il faudra de nouveaux locaux : espaces d'enseignement, de recherche et d'échanges. L'Université
a promis un terrain, la Fondation Bernheim a mis à disposition du futur bâtiment son premier million d'euros
Solvay Business School cherche donc briques et thunes pour construire son deuxième siècle !
Les anciens sont donc sollicités (ceux de Solvay d'abord !).
Michette Mardulyn Secrétaire Générale de l'UAE
|