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esprit libre

[coup de projecteur]
 
 
 
Ils ont pris la balle au bond !

Esprit Libre : Vous avez planché, chacun, sur le projet de lanceur de balles. Avez-vous proposé le même type de solution ?
Jeanne Boute : Dans mon groupe, on a imaginé un canon - un tube avec un ressort à l'intérieur - dont le principe était assez simple. La difficulté a été de calculer et de choisir le ressort adéquat, d'imaginer un appareil facile à l'usage.
Dorian Stevens : Nous avons plutôt opté pour un modèle " catapulte ", avec un bras de levier rétractable, muni d'un ressort également.
Brice Deloose : Dans mon groupe, on a aussi travaillé sur un prototype de catapulte. Mais plutôt que d'employer un ressort traction, on s'est dit que c'était plus approprié d'employer un ressort de torsion. Tout le monde dans l'ensemble a fait la même démarche : calculer l'énergie qu'il fallait donner à la balle, détailler les forces qui entraient en compte, etc.

Esprit Libre : Vous aviez un cahier de charge, un planning et certaines contraintes...
Dorian Stevens : Le lance-balles devait tenir dans une boite de 50 cm de côté et ne pouvait pas être électrique ; la balle devait atteindre 3 cibles à des distances données, etc. Et le budget ne devait pas dépasser les cent euros.
Jeanne Boute : Quant au planning, on l'a un peu adapté, en fonction de l'importance des échéances, car il ne nous semblait pas toujours fort réaliste...
Brice Deloose : Mais je crois que ça fait aussi partie de l'exercice : apprendre à gérer son temps. Certains n'ont pas su respecter leurs deadlines et ont pris du retard.

Esprit Libre : Vous avez travaillé par groupe de six... Comment vous êtes vous organisés ?
Jeanne Boute : Tout le monde ne se connaissait pas dans le groupe. On a donc d'abord dû apprendre à se découvrir, à apprécier les points forts et les points faibles des uns et des autres... Ce qui n'était pas évident, car on s'est vite rendus compte que certains n'étaient pas motivés. On a donc du s'organiser en fonction de cette donnée...
Brice Deloose : On devait se réunir très régulièrement. Mais dans notre groupe on a un peu travaillé chacun dans notre coin. Certains bossaient, d'autres pas. On aurait aimé que le chef d'équipe gère d'un peu plus près le groupe...
Dorian Stevens : Chez nous, une fois que l'idée globale a été élaborée en commun, tous les rôles ont été bien définis : il y avait l'informaticien, celui qui aimait faire les calculs, le bricoleur... D'autres ont rédigé les PV, et personne ne s'est tourné les pouces !

Esprit Libre : Vous avez été encadré par un étudiant de 4e, plutôt que par un prof : qu'est-ce que ça change ?
Dorian Stevens : On est plus décontracté lors des réunions, on a un contact plus facile, direct, moins impressionnant avec un étudiant qu'avec le prof.

Esprit Libre : Le fait de travailler tous sur le même sujet, c'était stimulant ?
Jeanne Boute : Ca a créé de l'émulation, ça a rapproché les étudiants : on se croisait au Brico, on discutait des solutions techniques. Bref, ça a mis une bonne ambiance.
Dorian Stevens : Ca nous permettait aussi de nous situer, de constater qu'on était tous plus ou moins au même niveau en comparant nos projets et l'avancement de ceux-ci.

Esprit Libre : Vous avez également dû soigner votre présentation...
Dorian Steven : Effectivement. La majorité des 35 groupes a fait une présentation powerpoint. Il s'agissait aussi de pouvoir argumenter devant le jury par rapport aux lacunes ou aux problèmes rencontrés. L'exercice était donc également bénéfique dans ce sens là.

Esprit Libre : Des points négatifs ?
Jeanne Boute : On a manqué de matériel... Ca a favorisé ceux qui ont un grand-père bricoleur, par exemple !
Brice Deloose : En même temps, ça nous oblige à la débrouille, à chercher le matériel le moins cher, etc. Ce qui, dans le cadre d'un travail, est également important.

Esprit Libre : Heureux des résultats et de l'expérience ?
Dorian Stevens : Le planning a été respecté, la machine fonctionne, le rapport a été rendu. Et j'ai appris pas mal de chose, donc l'expérience est positive.
Jeanne Boute : Je suis assez impressionnée : quand je vois ce qu'on avait imaginé au début et le résultat final, c'est beaucoup mieux ! On a eu de nouvelles idées au fur et à mesure, ce qui nous a permis de faire évoluer notre machine... et de la faire fonctionner !

Esprit Libre : Et à un niveau plus personnel, ça a été gratifiant ?
Brice Deloose : En première, on arrive tous d'horizons très différents. On est un peu seul. Ce type de projet permet le rapprochement entre étudiants ; cela crée des liens sociaux, de la cohésion, de l'entraide. Ce qui manquait un peu jusque-là à ce genre d'études...

Alain Dauchot


Futurs ingénieurs, Jeanne Boute, Dorian Stevens et Brice Deloose ont fait leurs premiers pas cette année sur le campus. Inscrits en BA1, ils ont expérimenté, chacun dans des groupes différents, le projet qu'on leur a proposé : la réalisation d'un lanceur de balles de tennis. Un match disputé avec ténacité ! Impressions.



À découvrir le 1er juillet

Coups droit, revers, services gagnants... Les balles vont pleuvoir le 1er juillet au Club Solvay-Sports, à l'occasion d'une présentation des projets de lance-balles des étudiants. Une petite compétition qui aura lieu dans un esprit convivial.

Adresse du jour : 80, av. du Pérou - 1000 Bruxelles (face à l'hippodrome de Boisfort). Heures (sous réserve) : de 11h à 14h. Infos : Bureau d'appui pédagogique en Polytech, Valérie Duchateau, 02 650 66 12 ou Valerie.Duchateau@ulb.ac.be

 
  ESPRIT LIBRE > JUIN 2005 [ n°32 ]
Université libre de Bruxelles