Les études et la recherche en information et communication prennent aujourd'hui un nouveau départ grâce à la conjonction de deux transformations fondamentales. La première a été amorcée voici deux ans par la création d'un " Département des sciences de l'information et de la communication " regroupant l'ensemble des équipes et des ressources actives dans ce vaste domaine en Faculté de Philosophie et Lettres : information et communication, sciences et technologies de l'information et de la communication, spectacle vivant et cinéma. Cette intégration n'a pas tardé à induire un nouvel élan qui se manifeste tant par le renforcement de l'encadrement que par l'amélioration de l'équipement et la multiplication des initiatives dans le domaine de la recherche. Les synergies entraînent une véritable dynamique d'émulation au bénéfice de tous.

Ouvertures, mobilité

La seconde transformation fondamentale concerne l'enseignement. La mise en place des nouveaux programmes de Bachelier et Master a été l'occasion de revoir complètement la formation. Le nouveau Département épouse exactement les contours du " domaine information et communication " tel que délimité dans le nouveau décret du 30 mars 2004 définissant l'enseignement supérieur.

Le grade de Bachelier en Infocom devient la formation de base conduisant directement au Master du même nom, mais également aux autres masters du Département (pour lesquels il n'existe aucun premier cycle spécifique). L'introduction de " mineures " en premier cycle permet aux étudiants de donner une coloration supplémentaire à leur formation. Il s'agit de choisir un module de 24 ou 30 crédits parmi une liste qui en compte plusieurs dizaines couvrant de nombreux domaines, y compris un grand nombre de langues étrangères. Certaines de ces mineures permettent des réorientations vers d'autres masters. L'enseignement de l'anglais est considérablement renforcé puisque des cours d'anglais sont désormais obligatoires dans toutes les années d'étude (Bachelier et Master). La mobilité internationale continue également de se développer, de même que les échanges avec les universités flamandes (VUB et Universiteit Gent).

Équilibre théorie-pratique

Le Master en information et communication développera encore les spécialités qui font depuis longtemps notre réputation en s'appuyant sur la richesse des compétences des équipes d'enseignants et de chercheurs de l'ULB aussi bien que des professionnels les plus réputés sur le terrain (médias, entreprises, agences, etc.). Une véritable " école universitaire de journalisme " offre une formation équilibrée entre fondements théoriques, regard critique sur les médias et un imposant volet de pratique professionnelle. Tout est mis en oeuvre pour former des journalistes du plus haut niveau, armés d'un solide bagage universitaire, mais aussi rompus aux techniques les plus modernes et à la pratique du journalisme. Les collaborations avec l'INRACI et avec Télé-Bruxelles pour les exercices de journalisme télévisuel, avec Radio Campus pour les exercices de journalisme radiophonique, apportent à la formation de nos journalistes une préparation idéale à leurs stages en rédaction puis à leur insertion professionnelle.

La spécialisation en " communication des entreprises et des institutions " se réorganise autour d'un enseignement intégré apportant une formation de pointe en publicité, relations publiques, marketing, communication interne, lobbying, média-planning. Concepts théoriques, exercices pratiques, études de cas, tout est mis en oeuvre afin de développer les connaissances et compétences nécessaires pour entreprendre une carrière dans les secteurs de la communication des entreprises et des institutions. Les cours spécialisés de cette orientation s'articulent en un ensemble cohérent et concerté qui permet aux étudiants d'acquérir une vue à la fois globale et très précise des outils, enjeux et réalités actuelles de ce domaine.

Perspectives

La recherche scientifique sur les médias et le journalisme connaît également un nouvel élan qui se manifeste à la fois par la place plus importante que jamais accordée au mémoire de master (qui s'accompagne désormais d'une soutenance orale) et par la création d'une école doctorale en concertation avec nos homologues de la Communauté française. Des partenariats internationaux (notamment avec Lille et Vancouver) devraient également contribuer à l'enrichissement de la recherche.

De nombreux projets actuellement en gestation (enseignement et recherche) annoncent des perspectives particulièrement stimulantes dans un domaine qui exige, plus que jamais, la rigueur, la vigilance et la souplesse de l'université de la capitale de la communication.

François Heinderyckx
Président de la filière Information et communication

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