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[coup de projecteur]
 
 
 
Un concept original : le partenariat privilégié

Les autorités de l'ULB ont toutefois choisi d'aller un cran plus loin en sélectionnant parmi ces partenaires quelques universités avec lesquelles nous souhaitons créer des relations très étroites dans un grand nombre de domaines. C'est ainsi qu'est née la notion de " partenaire privilégié ".

Comment devient-on " partenaire privilégié " de l'ULB ? Un coup de cœur du recteur ? Une décision politique soudaine liée à l'évolution du " ranking " de telle ou telle institution ? Non. Bien plus simplement. Le choix de ces partenaires est basé sur une analyse des collaborations en matière de recherche et d'échanges d'étudiants. En croisant ces informations avec les intérêts stratégiques de l'ULB (dans quelles régions du monde souhaitons-nous être présents ? pour quoi faire ?) six ou sept " pôles " sont apparus.

Six partenaires " Number One "

Les partenaires privilégiés de l'ULB sont aujourd'hui au nombre de six : au Canada, l'Université de Montréal et l'Université de Colombie britannique ; en Chine, l'Université Fudan (Shanghai), en France les universités de Lille et de Grenoble (Charles Fourier) et depuis quelques mois, aux États-Unis, l'Université de Californie à Berkeley. Ajoutons que l'ULB, ayant fondé le réseau des universités des capitales européennes (UNICA), nous accordons actuellement les mêmes privilèges à toutes les institutions de ce réseau.

Berkeley, " exclusivité belge "

L'arrivée dans ce groupe très sélect d'un nouveau partenaire privilégié est toujours un grand événement. On a donc beaucoup parlé ces derniers mois de notre récent accord avec l'Université de Californie à Berkeley. Nous souhaitions en effet ajouter à notre petite liste une université américaine avec laquelle nous entretenions des relations étroites et suivies. Les nombreuses collaborations entre plusieurs professeurs de l'ULB et de Berkeley, leur souhait mutuel de renforcer ces liens et la présence sur place d'anciens de l'ULB nous ont permis de négocier puis de signer une convention de partenariat privilégié. On l'aura compris, l'accord est historique : il nous lie à l'une des plus prestigieuses universités du monde et ouvre surtout à nos étudiants la chance unique de séjourner à Berkeley en tant qu'étudiants d'échange. Il est à signaler que l'ULB est la seule université belge disposant d'un tel accord.

Asie, Afrique, Amérique latine…

Autre continent, autre approche. Les meilleures universités chinoises sont aujourd'hui très courtisées car elles présentent non seulement un très haut niveau de recherche scientifique, mais aussi un immense " vivier " de brillants étudiants qui peuvent ensuite se spécialiser dans des universités étrangères. Ici encore, c'est sur la base des collaborations de recherche que nous nous sommes tournés vers l'université Fudan à Shanghai. Elle présente en outre l'avantage d'être située dans l'une des villes les plus dynamiques de Chine et de compter parmi les cinq meilleures institutions de ce pays. Des échanges de professeurs et de chercheurs très fructueux ont été mis en place et les étudiants pourront bientôt, eux aussi, partir en échange dans cette institution. En novembre prochain, un grand colloque conjoint " Chine-Europe, identités en miroir " permettra d'ailleurs de souligner la richesse de nos liens.

La liste de ces partenaires privilégiés n'est bien sûr pas close, et une partie de notre réflexion stratégique consiste à en identifier de nouveaux, notamment en Amérique latine, en Asie mais aussi en Afrique dans la mesure où ce concept ne doit pas être réservé aux seuls pays industrialisés.

BRIC

Ces choix ont bien sûr des implications financières. Une partie des moyens disponibles dans le budget des relations internationales a donc été fléchée pour faciliter les contacts entre les membres de l'ULB et ceux des partenaires privilégiés. Les crédits gérés par le BRIC (Bureau des Relations internationales et de la Coopération qui gère les fonds propres de l'ULB consacrés à l'internationalisation) permettent d'organiser aisément des missions exploratoires pour développer de nouveaux projets mais surtout d'accueillir chaque année, pendant un mois dix chercheurs de ces institutions dans le cadre de prestigieuses chaires internationales.

Si le développement de ces partenariats privilégiés constitue aujourd'hui l'une des lignes de force de notre nouvelle stratégie, la politique internationale de l'ULB est loin de se limiter à ces seuls accords. Dans chaque Faculté, dans chaque discipline, des collaborations existent ou sont à créer avec de nombreuses institutions de par le monde. Il convient donc de rappeler avec force que le Service des relations internationales est là pour conseiller tous les membres de la communauté universitaire qui souhaitent développer leurs relations internationales et pour les aider à identifier les instruments utiles à leurs objectifs.

Serge Jaumain

Pierre Quertenmont

Toutes les universités du monde le savent : impossible de développer une présence forte aux quatre coins de la planète ! Des choix stratégiques s'imposent : choix de régions mais aussi d'universités. L'heure n'est plus à la signature de centaines d'accords bilatéraux sans réelle consistance. Il est bien plus intéressant de concentrer ses forces sur un nombre limité de partenaires et d'entretenir avec eux des relations solides et durables.



(*)Serge Jaumain est vice-recteur à la politique européenne et aux relations internationales de l'ULB ; Pierre Quertenmont est responsable de la zone " Amérique du Nord, Amérique latine, pays industrialisés et émergeants d'Asie et d'Océanie " au sein du Service relations/communications internationales du Département des relations extérieures de l'ULB

Contact
Service relations/communication internationales du Département des relations extérieures de l'ULB : http://www.ulb.ac.be/relext_2.html

 
  ESPRIT LIBRE > OCTOBRE 2007 [ n°52 ]
Université libre de Bruxelles