[page précédente]    [sommaire]    [page suivante]  
esprit libre

[coup de projecteur]
 
 
 
Coopération au développement : sur la piste d'un renouveau

Par ailleurs, la coopération universitaire au développement n'est plus uniquement une simple et généreuse action de solidarité à l'égard du Sud. Elle s'est imposée au cours des dernières années comme une activité académique et scientifique à part entière qui profite pleinement à notre enseignement (p. ex. via les échanges d'étudiants) et à notre recherche (p. ex. via les études de terrain).

Nouveaux projets et appels d'offres

Contrairement à une idée encore trop répandue, les autorités de l'ULB sont très attentives aux activités de coopération de son personnel. Elles souhaitent d'ailleurs renforcer la communication sur ce sujet, tout particulièrement vers les jeunes membres du personnel académique pour les informer des nombreuses possibilités offertes dans ce domaine et les encourager à répondre aux appels d'offres. L'objectif est de permettre à de nouvelles équipes de profiter des fonds disponibles et de diversifier les disciplines impliquées dans ce type d'activités.

L'ULB a bien sûr dans ce domaine une grande et longue tradition merveilleusement illustrée par le travail des médecins de l'une de ses principales ONG, le CEMUBAC, très présent en Afrique centrale ou encore par les bourses de doctorat que nous mettons chaque année à la disposition des étudiants ne venant pas de pays industrialisés.

Commission universitaire pour le développement

Un des grands intérêts de la coopération universitaire au développement est aussi de se construire dans une vraie perspective interunivesitaire. Depuis 1995 (date de la réforme de la Coopération belge au Développement), l'État a confié la conception et la mise en œuvre de la coopération universitaire au développement au Conseil interuniversitaire de la Communauté française de Belgique (CIUF) qui a, à son tour, délégué cette mission à la Commission Universitaire pour le Développement (CUD.).

Principes, objectifs, initiatives

Le principal objectif de la CUD est de renforcer les capacités humaines, scientifiques et de gestion des universitaires du Sud, au travers de partenariats institutionnels, ciblés ou personnalisés en suivant trois grands principes : affirmer la notion de partenariat, d'échange et de réciprocité avec les universités du Sud (partir de leur projet plutôt que du nôtre) ; développer une approche de type interuniversitaire ; associer les membres du personnel académique et administratif dans la gestion de toutes ces activités.

Les programmes soutenus par la CUD offrent ainsi à nos universités de multiples et intéressantes possibilités de partenariat avec des universités du Sud (programmes de Coopération universitaire institutionnelle - CUI) et avec leurs départements (Programmes d'initiatives ciblées - PIC). Ils permettent non seulement d'accueillir des étudiants du Sud dans des cours et stages internationaux mais aussi d'envoyer nos étudiants dans le Sud.

Reconnaître le travail investi

Les programmes de la CUD contribuent donc au rayonnement international de nos universités et c'est la raison pour laquelle l'ULB souhaite assurer une meilleure reconnaissance institutionnelle non seulement aux chercheurs mais aussi aux membres du personnel administratif qui s'engagent dans ces activités.

Par ailleurs, plusieurs pistes originales sont étudiées par la CUD qui, au cours des prochaines années, devraient encore renforcer l'attrait des activités de la coopération universitaire au développement. Par exemple : l'octroi de bourses doctorales à des chercheurs du Nord sur des thématiques de développement, l'organisation de stages dans le Sud (notamment dans le domaine médical), l'aide à la publication sur des sujets liés au développement ou encore l'introduction dans nos universités de chaires internationales pour accueillir des experts du Sud. Devançant ces souhaits, l'ULB devrait prochainement réserver l'une de ses 10 chaires internationales d'un mois à un collègue du Sud.

Ces diverses initiatives témoignent donc d'un renouveau de la coopération universitaire au développement et surtout d'une prise de conscience de son intérêt pour nos propres universités. Il s'agit donc d'un fabuleux partenariat scientifique et humain.

Philippe Hennart

Serge Jaumain

Noèle Lejeune

Longtemps considérée comme une activité annexe s'inscrivant dans la troisième mission de l'Université - et que l'on hésitait à mentionner tout à la fin de son CV -, la coopération au développement constitue aujourd'hui l'un des grands axes de notre politique internationale. Elle assure le rayonnement de l'ULB dans diverses parties du monde et facilite nos contacts et échanges avec les universités de nombreux pays.



Philippe Hennart est président (ULB) de la Commission universitaire pour le développement (CUD) ; Serge Jaumain est vice-recteur à la politique européenne et aux relations internationales de l'ULB ; Noèle Lejeune est responsable du Service relations/communications internationales du Département des relations extérieures de l'ULB.

En savoir plus : www.cud.be

 
  ESPRIT LIBRE > OCTOBRE 2007 [ n°52 ]
Université libre de Bruxelles