[page précédente]    [sommaire]    [page suivante]  
esprit libre

[coup de projecteur]
 
 
 
La plus canadienne des universités belges

La naissance du CEC n'est pas due au hasard. Elle s'inscrit dans le cadre de la politique étrangère du gouvernement canadien qui, dès le milieu des années 70, choisit de soutenir la création de centres puis d'associations d'études canadiennes un peu partout dans le monde. L'objectif était d'encourager le développement, dans les milieux académiques, d'une véritable expertise sur ce grand pays d'Amérique du Nord.

Vingt-cinq ans plus tard, cette démarche originale et volontariste est un réel succès. Des organisations d'études canadiennes sont actives dans une trentaine de pays. La plupart d'entre-elles sont chapeautées par un " Conseil international d'études canadiennes " basé à Ottawa et qui représente un peu plus de 7.000 " canadianistes ". Le CEC de l'ULB constitue le principal point d'ancrage belge de ce vaste réseau.

En nombre de membres (une soixantaine aujourd'hui), le CEC peut paraître modeste. Par contre, il a réussi à s'imposer par la qualité, la richesse et la diversité de ses travaux. Tout le mérite en revient à son premier directeur (qui en assume aujourd'hui la présidence), Ginette Kurgan. Tant au sein de l'université qu'aux niveaux national et international, elle en a fait un lieu d'excellence dont l'expertise est désormais reconnue et appréciée tant au Canada qu'à l'étranger.

Accords de coopération

À l'ULB, le CEC a assuré la mise en place de trois cours (en littérature et en histoire canadiennes) et d'une bibliothèque spécifique (riche de près de 7.000 titres), l'organisation d'une vingtaine de colloques et la publication d'autant d'ouvrages, la réalisation de plusieurs dizaines de mémoires et la multiplication des échanges d'étudiants et de professeurs avec les institutions canadiennes. L'ULB a d'ailleurs établi des accords de coopération avec des universités situées un peu partout dans ce vaste pays : Université d'Ottawa, Collège Glendon (Université York Toronto), Université de Montréal, Université de Moncton (Nouveau-Brunswick), Université de Colombie britannique...

Histoire, littérature...

Centrée dans un premier temps sur l'histoire et la littérature (voir l'article de Marc Maufort et de Madeleine Frédéric qui témoigne du chemin parcouru), les activités du CEC se sont aujourd'hui fortement diversifiées. Au cours des dernières années, nous avons veillé à accentuer son rôle fédérateur vers un nombre croissant de chercheurs intéressés par certains aspects de la réalité canadienne tout en encourageant de nombreux collègues à intégrer dans leurs travaux une " dimension canadienne ". Dans cette optique, nous avons multiplié les partenariats. Le colloque du XXe anniversaire présenté dans ce numéro illustre cette nouvelle politique. Mis sur pied en collaboration avec Eric Remacle, directeur du Pôle Bernheim Paix et Citoyenneté, il aura pour thème " Mémoire de guerre. Construction de la paix. Mentalités et choix politiques. Belgique-Europe-Canada ". Cette approche comparatiste et interdisciplinaire est en effet une excellente manière d'intéresser nombre de collègues à la réalité canadienne.

Un centre de recherche

En termes de recherche, le CEC se positionne aujourd'hui comme l'un des principaux centres d'études étrangers sur le Canada dans le domaine de l'histoire et de la littérature anglophone, québécoise et acadienne, mais aussi dans des champs aussi divers que les études sur le fédéralisme, la dollarisation de l'économie canadienne, la politique du travail, les études muséales, le théâtre anglophone, les études urbaines (comparaison Montréal/Bruxelles), l'art rupestre au Québec, l'art Inuit, l'immigration belge au Canada, les études de genre...

L'ensemble de ces activités a bénéficié d'une collaboration étroite et très originale avec les services culturels de l'ambassade du Canada. Attentive à ne jamais interférer dans nos choix scientifiques, celle-ci a constitué une alliée précieuse qui a largement facilité l'organisation de nombreuses rencontres académiques.

En quelques années, le CEC a ainsi contribué à faire de l'ULB la plus " canadienne " des universités belges, celle où l'on trouve le plus grand nombre de spécialistes de ce pays. Le développement du Centre, et la multiplication des échanges académiques avec le Canada dans un nombre croissant de disciplines, laissent penser que cette tendance se renforcera encore au cours des prochaines années.

Serge Jaumain
Directeur du CEC

Le Centre d'études canadiennes a 20 ans et... quelques mois. C'est à la fin de l'année 1981 que le doyen de la Faculté de Philosophie et Lettres de l'époque, Hervé Hasquin, proposa la création d'un Centre voué aux études canadiennes. Reconnu l'année suivante par le C.A., sa première grande activité fut, en novembre 1983, l'organisation d'un colloque international et comparatiste sur un thème cher aux deux pays : " les grands voisins ".



Sur le Web

Le CEC dispose d'un site Web très riche. Outre la présentation de ses activités, il propose une excellente porte d'entrée vers les multiples facettes de la réalité canadienne. On y trouvera notamment des liens vers les principales bibliothèques, les ressources documentaires, les bourses disponibles, les médias canadiens etc.
www.ulb.ac.be/philo/cec

 
  ESPRIT LIBRE > NOVEMBRE 2003 [ n°17 ]
Université libre de Bruxelles