[page précédente]    [sommaire]    [page suivante]  
esprit libre

[coup de projecteur]
 
 
 
Le CEC et les écrivains du grand Nord

C'est précisément à l'exploration de ce trésor mal connu que s'attache le Centre d'Études Canadiennes. Parmi ses nombreuses activités, le Centre se consacre à l'études des littératures francophones et anglophones du Canada, notamment par le biais de colloques internationaux.

Côté francophone...

Vers la fin des années 60, les littératures postcoloniales anglophones - c'est-à-dire les littératures de langue anglaise dans les pays autres que les îles britanniques et les Etats-Unis - ont commencé à être reconnues et appréciées du public européen, principalement à travers les oeuvres de romanciers/ères de grand talent tel(les) que Margaret Laurence, Robertson Davies, Timothy Findley et Margaret Atwood. Le professeur Jeanne Delbaere, membre fondatrice du CEC, introduisit le roman canadien anglais auprès des étudiants de Langues et littératures germaniques dès le début des années 80. Ses auteurs de prédilection étaient, outre Margaret Atwood, Robert Kroetsch, Jack Hodgins et la Japonaise canadienne Joy Kogawa.
L'engouement des étudiants pour cette littérature amena la création en 1993 d'un cours consacré entièrement à la littérature canadienne anglaise, qui connaît toujours un succès croissant après dix ans d'existence. Sans doute faut-il voir dans les thèmes traités par les auteurs canadiens une certaine justification de l'intérêt des étudiants : en effet, la quête identitaire, ou encore le phénomène de l'aliénation culturelle et de l'exil, chers aux écrivains du " Grand Nord ", reflètent également les préoccupations de notre propre société. De plus, la question du multiculturalisme, qui caractérise d'ailleurs la société canadienne en mutation, a offert de nouveaux horizons de recherche dans les études romanesques.

Cette diversité culturelle se retrouve dans le théâtre canadien anglophone, aujourd'hui enseigné au sein du CEC, particulièrement à travers les pièces d'auteurs tels que George Walker, Tomson Highway et Judith Thompson. Ainsi, la multiplicité des activités du CEC ouvre des horizons prometteurs pour le futur de la littérature du " Grand Nord " canadien sous nos latitudes.

Madeleine Frédéric
Professeur à l'ULB

Marc Maufort
Professeur à l'ULB

Si, dans l'imagination populaire, le Canada draine un certain nombre de clichés - traîneaux lancés dans de vastes étendues de neige, draveurs et trappeurs en tous genres - Montréal réserve au visiteur la surprise et le bonheur d'une métropole nord-américaine bien plus proche de Bruxelles que de New York, voire de Paris. Cette sensation de symbiose se confirme lorsqu'on part à la découverte du très riche patrimoine culturel canadien, qui livre au lecteur plus d'un écho familier.



Séminaire sur l'Acadie
Le programme du séminaire Regards croisés sur l'histoire et la littérature acadiennes (octobre-décembre 2003) organisé par le C.EC. est disponible sur le site www.ulb.ac.be/philo/cec

 
  ESPRIT LIBRE > NOVEMBRE 2003 [ n°17 ]
Université libre de Bruxelles