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esprit libre

[à l'université]
 
 
 
Destination... le CCS

Esprit libre : Vous avez ouvert le printemps avec une nouvelle exposition : " Destination Espace. Le système solaire en révolution ". Que peut-on y découvrir ?
Jean Richelle : Destinée au tout public, l'exposition est articulée en quatre espaces. L'un, intitulé " Question d'espace, à quoi ça sert ? ", reprend 23 questions-réponses mises en scène par le Centre national d'études spatiales, le CNES. Un autre module, créé par l'Observatoire de Paris, évoque l'exploration du système solaire par les scientifiques européens. Un troisième espace, réalisé par l'Institut d'aéronomie spatiale de Belgique, traite des missions spatiales européennes et en particulier belges. Enfin, le dernier aborde le thème des " cailloux de l'espace ", les météorites.

Esprit libre : L'astronomie est un sujet que le CCS connaît bien...
Jean Richelle : Oui, nous développons depuis de nombreuses années diverses animations autour de notre observatoire astronomique. Dans le cadre de cette exposition-ci, nous avons également programmé des ateliers pour l'enseignement primaire et secondaire, un concours de dessins, une conférence à l'occasion de l'éclipse partielle du soleil qui a eu lieu le 29 mars... Le samedi 29 avril, nous organisons également notre 7e Nuit des étoiles, avec des observations du ciel, des rencontres avec des astronomes amateurs, des ateliers, un planétarium, etc. L'astronomie est encore et toujours un sujet d'émerveillement : qui n'a pas rêvé en regardant les étoiles ? C'est aussi un thème scientifique dont nous pouvons encore beaucoup apprendre. Ces dernières années, les astronomes n'ont cessé d'aller de découvertes en étonnements et remises en question.

Esprit libre : Autre sujet d'émerveillement et d'interrogations scientifiques, les biotechnologies. Comment se porte l'Espace des biotechnologies que vous avez ouvert en octobre 2005 ?
Jean Richelle : Il rencontre un succès certain, loin d'un simple effet " nouveauté " puisque le nombre de visiteurs ne cesse d'augmenter au fil des mois. Grâce aux visites guidées, nous pouvons adapter l'espace au niveau de connaissance et aux centres d'intérêts des personnes qui le parcourent : ce peut être une introduction générale sur le vivant ou aller beaucoup plus loin. En plus, l'espace forum nous permet d'aborder les questions de société et les débats éthiques que soulèvent les biotechnologies. Enfin, à travers des bornes audiovisuelles, nous sensibilisons aux métiers en mettant en scène ceux qui travaillent dans les biotechnologies : les chercheurs, les laborantins, les techniciens... Sans oublier, en complément à l'Espace des biotechnologies, le laboratoire où sont proposés des ateliers pour les enfants du primaire et pour les adolescents du secondaire.

Esprit libre : L'atelier illustre bien la dimension interactive que propose le CCS...
Jean Richelle : L'approche personnalisée et accompagnée des visiteurs est en effet une priorité pour nous ; nous misons sur le dialogue et la proximité. Nous adaptons notre offre au public et nous complétons toute exposition avec des ateliers où le visiteur met " la main à la pâte ".

Esprit libre : Autre spécificité du CCS, son lien étroit avec l'Université. À cette " parenté " s'ajoute, dans le cas des biotechnologies, la proximité géographique puisque vous êtes situé à une dizaine de kilomètres à peine du Biopole ULB Charleroi.
Jean Richelle : Effectivement, nous bénéficions d'une étroite collaboration avec les scientifiques de l'Université et en particulier avec ceux de Charleroi. Nous essayons de jouer la carte de la complémentarité au maximum. Pour prendre un exemple récent, je citerai le Printemps des sciences : en collaboration avec une équipe de l'IBMM, le CCS a mis sur pied un atelier autour du système nerveux du xénope, ce crapaud utilisé comme modèle dans un des laboratoires de Gosselies. Les possibilités de synergie avec le Biopole sont loin d'être épuisées : nous comptons poursuivre leur développement et devenir une véritable vitrine des activités de recherche qui y sont menées.

Esprit libre : À quelques semaines des vacances, on se souvient que le CCS organise aussi des stages...
Jean Richelle : Oui, nous programmons trois stages pendant les vacances de Pâques et en août : " Nature sous la loupe " pour les 8-10 ans, " Récréasciences " pour les 10-12 ans et " Scientissime ! " pour les 12-14 ans. Cette année, nous avons multiplié la fréquence et élargit le public-cible et nous atteignons ainsi notre capacité maximale d'accueil actuelle. Il existe une vraie demande et un enthousiasme chez les enfants : ceux qui ont participé une fois, reviennent en général l'année suivante.

Esprit libre : Au-delà de vos activités ponctuelles, quel est le prochain objectif du CCS ?
Jean Richelle : En 2005, nous avons accueilli plus de 10.000 visiteurs dont une majorité de groupes scolaires venus de toute la Communauté française, tant de l'enseignement primaire que de l'enseignement secondaire. Toutefois, nous comptons encore trop peu de visiteurs individuels : nous réfléchissons donc à augmenter notre attractivité pour ce public et à nous positionner comme acteur culturel local où l'on vient spontanément visiter une exposition le dimanche.

Nathalie Gobbe


Nouvelle exposition, stages, animations variées... Le Centre de culture scientifique multiplie les prétextes à y venir... en groupe, avec l'école, ou individuellement. Rencontre avec son directeur, Jean Richelle.



Infos : http://www.ulb.ac.be/ccs ou 071 600 300

 
  ESPRIT LIBRE > AVRIL 2006 [ n°39 ]
Université libre de Bruxelles