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L'Institut des sciences du travail, aujourd'hui et demain

Parmi les unités de recherche, le TEF est spécialisé dans l'étude de l'organisation du travail, du fonctionnement du marché du travail et de l'évolution de secteurs d'activités ; ALICE - FEERIE mène des recherches-interventions dans le domaine du développement et du travail social. Il faut également citer le DULBEA, ou le Centre d'économie du travail et de l'emploi (ETE) qui développe un ensemble de recherches sur le marché de l'emploi, en particulier en ce qui concerne les problèmes de l'égalité de traitement et de l'analyse et la création de modèles économétriques permettant la compréhension de la régulation du marché ; ou encore le Laboratoire de psychologie industrielle et commerciale qui, par l'étude des comportements humains et des attitudes, notamment en situation de travail, se propose d'envisager la gestion de situations problématiques par la prévention, la formation ou la protection des personnes.

Recherches

Une synergie de ces centres a pu être concrétisée par une ARC qui impliqua des chercheurs issus des disciplines de sciences humaines de l'Institut (droit, économie, psychologie, et sociologie). Elle a été conduite autour d'une réflexion sur l'emploi en transition. Cette action de recherche concertée permit de multiples publications et la finalisation de thèses de doctorat.

Si la recherche relative aux sciences du travail se développe à l'Institut, force est de constater que c'est surtout en matière d'enseignement qu'il se particularise. L'enseignement attire manifestement des étudiants provenant d'horizons les plus divers. Ainsi, on y compte près de 400 étudiants, chiffre important en regard des moyens déployés…

Enseignements

En matière d'enseignement, l'Institut organise des seconds cycles en sciences du travail à horaire de jour et à horaire décalé, un diplôme d'études spécialisé (DES) et un diplôme d'études approfondies en sciences du travail (DEA) préparant au doctorat en sciences sociales, orientation sciences du travail. Il faut encore rappeler que l'Institut des sciences du travail organise en collaboration avec l'École de santé publique la licence en médecine du travail.

Les enseignements de second cycle à horaire de jour (Solbosch) sont surtout destinés à des étudiants titulaires d'un titre de l'enseignement supérieur des Hautes écoles. Ils rejoignent ce second cycle dans le cadre d'une passerelle, après un examen d'admission. Cet accès à l'enseignement universitaire est la plupart du temps une opportunité qu'ils n'ont pu saisir d'emblée. On notera également qu'une partie des étudiants rejoignent les sciences du travail après un premier cycle universitaire dans d'autres disciplines de sciences humaines.

Les enseignements de second cycle à horaire décalé sont dispensés sur le campus de Nivelles.
L'organisation des enseignements à horaire décalé préfigure sans doute les réalités des seconds cycles à horaire de jour : après une première année commune, les étudiants peuvent s'orienter vers l'un des modules : " développement social " ou " gestion de la formation et de la transition professionnelle ".

Cette formule permet un accroissement du champ des possibles. Des projets se dessinent. En collaboration avec l'École de santé publique, partenaire de longue date, est envisagée la création d'une nouvelle orientation ayant pour objet la prévention socio-sanitaire. Des discussions s'initient avec nos partenaires de l'UMH…

Nombre d'étudiants accueillis en second cycle à horaire décalé le sont dans le cadre de passerelles. Mais d'autres le sont dans le cadre d'un mécanisme que l'on désigne par " valorisation des acquis et de l'expérience professionnelle ". Il s'agit pour eux de faire valoir une expérience pouvant laisser supposer qu'ils ont intégré les éléments nécessaires pour mener à bien des études universitaires de second cycle. En moyenne plus âgés, la plupart de ces étudiants ont une activité professionnelle, des responsabilités familiales… Ces études représentent pour beaucoup d'entre eux une opportunité de promotion sociale significative.

En collaboration avec des partenaires internes comme le Service de la formation continue ou des partenaires externes comme l'ORBEM, l'Institut a choisi de structurer et de développer encore son recrutement d'étudiants dans le cadre de cette valorisation des acquis et de l'expérience professionnelle. L'entreprise a des implications multiples. Parmi celles-ci, une réflexion tant sur les compétences développées par les enseignements de l'Institut que sur les spécificités de l'enseignement universitaire… Il s'agit là de la mise en œuvre d'une démarche qualité que l'Institut entend bien poursuivre.

Comme on le voit, l'Institut organise un enseignement qui n'est pas tout à fait conforme aux pratiques universitaires classiques, et ce pour un public qui n'est pas non plus tout à fait assimilable aux étudiants normatifs de l'Université. Fort de ces caractéristiques, l'Institut se propose de les tester et de les renforcer encore. Peut-on parler ici des prémices de ce qui pourrait prendre le nom de faculté ouverte ?

Danièle Meulders
Institut des sciences du travail

Michel Sylin
Institut des sciences du travail

L'Institut des sciences du travail se profile davantage comme un institut d'enseignement que de recherche. Et pourtant, en matière de recherche, il fut et reste un lieu de rencontre et de fédération de diverses unités ou centres de recherche. Aperçu de la situation actuelle et perspectives.



 
  ESPRIT LIBRE > MAI 2005 [ n°31 ]
Université libre de Bruxelles