Les nombreux visages de la vulgarisation scientifique
Esprit Libre : Les actions de vulgarisation scientifique entreprises par l'ULB ne datent pas d'hier ?
Cécile Moucheron : Si l'on regarde les activités de l'Extension de l'ULB, plus que centenaire, on y dénombre déjà, à côté des conférences grand
public, des conférences dans les écoles qui rencontrent un grand succès. Car ces professeurs universitaires qui vont parler
dans les écoles déclenchent des vocations chez les élèves.
L'Université a aussi, depuis de nombreuses années, des musées ouverts aux classes : je pense notamment au musée de zoologie
ou au Jardin Jean Massart qui organisent des visites guidées et thématiques.
Esprit Libre : Du côté des musées, on a le sentiment d'être passé à la vitesse supérieure ces dernières années.
Cécile Moucheron : C'est vrai, c'est le cas avec l'installation de l'Expérimentarium de physique - qui était itinérant - au campus de la Plaine
ou avec la création du Centre de culture scientifique à Parentville. Mais dans d'autres domaines aussi l'offre s'est singulièrement
accrue. Je pense notamment au Printemps des Sciences qui a repris en son sein les semaines des sciences organisées par les
étudiants de la Faculté des Sciences depuis vingt ans. Tout cela a contribué à améliorer la visibilité de nos animations.
Esprit Libre : La vulgarisation est en fait aujourd'hui mieux structurée, dans un cadre plus systématique ?
Cécile Moucheron : Des moyens ont été dégagés pour l'Expérimentarium, pour nos musées et pour le Printemps des Sciences, notamment
tant il est
apparu fondamental d'investir dans ce secteur où les écoles et les enseignants sont demandeurs.
Esprit Libre : Comment collaborez-vous avec les écoles ?
Corinne Duckstein : Les collaborations sont multiformes. Certains établissements nous demandent de faire des animations dans la classe : nous
avons des propositions très variés dans ce domaine. Par exemple, Pasquale Nardone, professeur de physique, est capable d'expliquer
durant une heure des principes de physique uniquement à l'aide d'un élastique... Nous avons parfois des demandes d'écoles
primaires où, via de petites expériences, on apprend aux enfants le B.A.ba de la chimie ou de la physique. La collaboration
peut faire naître de véritables partenariats : une enseignante de Gatti monte régulièrement une exposition autour des mathématiques,
en collaboration avec un de nos professeurs, Gisèle De Meur. Les lycéens ont ainsi pu créer des miroirs dans le cadre d'une
exposition sur les symétries, par exemple.
Cécile Moucheron : L'université va aussi à la rencontre des écoles. Je pense au concours multimédia organisé chaque année par le Centre de culture
scientifique ou encore à l'opération " Objectif jeunes chercheurs " qui, sur une thématique donnée, permet à une classe de
développer un projet avec l'accompagnement d'un parrain universitaire.
Corinne Duckstein : Les écoles viennent aussi chez nous, dans nos laboratoires, à leur demande ou à l'occasion de journées portes ouvertes, comme
en fait l'Institut de biologie et de médecine moléculaires. Elles se déplacent aussi pour les expositions du Centre de culture
scientifique dont les thématiques sont très diverses et recouvrent également les sciences humaines. L'Expérimentarium propose
aussi aux enseignants des expériences en fonction des sujets vus en classe ; et puis, il y a encore " le mois de l'Expérimentarium
", " le dimanche des sciences ", des activités autour de l'astronomie... Et à Treignes, toute une série d'animations proposées
dans le cadre de l'Écomusée autour des anciens métiers ou de la fabrication du pain.
Esprit Libre : Le RES édite chaque année un guide d'activités proposées aux enseignants.
: Aux enseignants et par ricochet à leurs classes. De plus, à l'issue de certains ateliers organisés pour les enseignants, des
publications sont parfois éditées qui permettent d'appréhender autrement certaines matières dans la classe. Enfin, en organisant
des journées de contact spécifiques pour les enseignants du secondaire et du supérieur, nous nourrissons le dialogue et la
réflexion entre les divers niveaux d'enseignement. Cela est tout à fait fondamental.
Isabelle Pollet
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À côté de ses deux missions principales que sont l'enseignement et la recherche, l'université en cultive une troisième : le
service à la société où la vulgarisation scientifique, à destination notamment du secondaire, occupe une place de choix. Survol
des nombreuses actions entreprises par l'ULB dans ce domaine avec Cécile Moucheron, conseiller du recteur et Corinne Duckstein,
responsable du RES (Relations avec l'enseignement hors ULB).
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RES : Cellule des relations avec l'enseignement secondaire et supérieur hors université
Corinne Duckstein
Tél. : 02 650 36 37 - E-mail : res@ulb.ac.be
Adresse web spécifique pour les enseignants : http://www.ulb.ac.be/docs/bienvenues/enseignants.html
Cedop : Le centre de documentation pédagogique de l'ULB édite de nombreuses pubications didactiques réalisées conjointement
par des enseignants de l'ULB, des professeurs et des inspecteurs de l'enseignement secondaire et supérieur.
Yvon Molinghen
Tél. : 02 650 40 35 - E-mail : cedop@ulb.ac.be
Catalogue descriptif des publications : http://www.ulb.ac.be/docs/cedop/index.html
Les musées de l'ULB : http://www.ulb.ac.be/docs/musees/index.html
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