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[à l'université]
 
 
 
Nocturne de l'ULB Le Solbosch sous les spotlights

L'idée de la Nocturne est née du constat de quelques étudiants, un peu désolés de voir qu'après 18 heures, nos campus avaient tendance à sombrer dans une certaine léthargie. Pourquoi ne pas faire vivre l'Université, une nuit par an, histoire de réveiller les appétits de sorties ?

" L'idée était de faire un événement fédérateur, capable de rassembler des publics assez diversifiés autour d'activités festives et culturelles, sans être pour autant " folkloriques " dans le sens où on l'entend traditionnellement " explique Olivier (étudiant en Polytech). À la base, des copains, inscrits à la Solvay Business School (Gregory Ghyssens, Benjamin Bertho, Marie Klimis et Idesbald Van der Gracht) imaginent le concept et créent une asbl. Rapidement viendront s'adjoindre au petit groupe des étudiants issus d'autres facultés, séduits par l'idée d'organiser une grande fête sur leur lieu d'études. Aujourd'hui, les initiateurs du début ont passé le flambeau. La Nocturne fonctionne avec une douzaine d'organisateurs qui s'appliquent à monter un programme, chercher des sponsors, assurer la promotion - et environ 200 bénévoles qui vont s'affairer " la Nuit N ", et les jours précédents celle-ci, à faire en sorte que tout fonctionne.

Au départ, beaucoup étaient sceptiques. Mais le recteur de l'époque, Pierre de Maret, ainsi que le vice-recteur à la politique étudiante et à l'initiative culturelle, André Nayer, y croyaient et ont appuyé le projet, tous deux préoccupés d'ouvrir le campus sur la Ville. La Commune d'Ixelles et la Ville de Bruxelles ont également marqué leur soutien. La confiance s'est instaurée au fil des trois éditions, balayant les craintes face à un événement entièrement organisé par des étudiants. Une telle organisation implique aussi la participation de nombreux services de l'Université, notamment les Infrastructures, une organisation professionnelle pour la sécurité, etc. " Les synergies fonctionnent bien ", explique Charlot (étudiant en Droit). La Nocturne devrait d'ailleurs s'intégrer cette année dans le calendrier des événements " institutionnels " et revenir tous les 26 septembre, veille d'un jour férié (toujours bon à prendre après une nuit blanche). Par ailleurs, elle a " fait des petits " : l'Université de Liège accueillira un festival largement inspiré de celui de l'ULB.

Concept

La Nocturne, c'est d'abord de la musique ou plutôt des musiques. Une belle occasion pour de jeunes groupes - notamment des groupes étudiants - de se faire connaître, de tester leurs chansons face à un vaste public, de bénéficier de supports promotionnels, etc. Cette année, pas moins de cinq pôles musicaux destinés à répondre aux goûts éclectiques d'un public métissé (étudiants, extérieurs, personnels de l'Université...) égayeront les allées du Solbosch : rock sur le parking du Janson, électro sur l'avenue Héger, jazz au square Servais, reggae/hip-hop au square Groupe G, et musique du monde sur les pelouses de l'avenue Roosevelt. L'une ou l'autre " tête d'affiche " devrait aussi clôturer la soirée.

Par ailleurs, la fête ne serait pas totale si les palais et les estomacs ne sont pas comblés : la varieté, là aussi, sera à l'honneur. Enfin, de nombreuses associations étudiantes, des cercles, des ONG profiteront de l'événement pour faire leur promotion en tenant un stand.

Créativité, diversité, gratuité

Seule inquiétude jusqu'ici : l'équilibre financier. Malgré l'aide de l'ULB et le sponsoring, qui permet des aides en nature (prêt de matériel, etc.) mais ne permet pas de tout financer, la Nocturne reste un challenge à ce niveau. La réussite de la Nocturne dépendant notamment de l'éclectisme de l'offre musicale - ce qui implique des budgets croissants - mais aussi de la météo… par définition imprévisible chez nous. Heureusement jusqu'ici, la douceur de fin d'été était au rendez-vous.

Success story

12.000 personnes en 2006, 15.000 peut-être cette année... " L'an dernier, le pôle électro a tellement bien fonctionné au square Groupe G qu'on n'arrivait pas à arrêter la musique ! " explique Olivier. " Le public est fortement étudiant mais le corps académique, les Anciens ou les membres du personnel administratif peuvent aussi y trouver leur bonheur (il y a un bar à vin, du jazz, des endroits plus cosy), poursuit Charlot : c'est une belle occasion de rencontre, dans un autre cadre que celui des cours. C'est aussi, pour les nouveaux étudiants, une opportunité d'intégration formidable, permettant de tisser de premiers liens ".

Alain Dauchot

L'après-midi du 26 septembre, laissez-vous tenter par une petite sieste - seulement après les cours ou le travail, bien sûr... - car la Nocturne de l'ULB pourrait bien vous mener jusqu'au petit matin, au rythme des concerts, des animations, des bars et des rencontres. Alors autant prendre quelques forces ! C'est la quatrième édition pour cet événement festif de rentrée sur nos campus et, déjà, cette nuit-là semble être entrée dans les mœurs. Un succès qui, depuis quatre ans, n'a fait que croître.
Au fait, comment cette aventure a-t-elle commencé ? Rencontre avec Olivier Colot, le nouveau président de l'asbl organisatrice de la Nocturne, et Charles-Henry de la Vallée Poussin (" Charlot ", pour les intimes), responsable de la com' de l'événement.



www.nocturneulb.com

 
  ESPRIT LIBRE > SEPTEMBRE 2007 [ n°51 ]
Université libre de Bruxelles