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esprit libre

[à l'université]
 
 
 
Erasme offre une structure à son hôpital de jour

Esprit Libre : Vous devez être heureuse aujourd'hui ?
Françoise Thys-Clément : Et comment ! Nous avons traversé et dépassé une période de crise. Aujourd'hui, les comptes 2003 montrent que l'hôpital a retrouvé sa stabilité financière. Nous avons pu dégager un boni tout en menant des projets essentiels comme la construction d'une nouvelle structure pour l'hôpital de jour et comme le travail de restructuration de l'Hôpital français-César de Paepe. Aussi, je tiens à remercier tous les métiers de l'hôpital qui se sont impliqués dans l'atteinte de nos objectifs et dans le redressement de notre institution hospitalière.

Esprit Libre : Vous êtes donc confiante pour l'avenir ?
Françoise Thys-Clément : Je pense que, dans les années à venir, nous devrons continuer à nous montrer très attentifs car de nombreux hôpitaux belges ont des difficultés financières. Mais en terme de plus-value, je pense que nous avons déjà commencé à profiter du métro qui offre un réel confort à nos patients.

Esprit Libre : Les moyens de transport sont essentiels, notamment dans le contexte d'un hôpital de jour...
Françoise Thys-Clément : Absolument. D'autant que l'évolution des pratiques médicales s'oriente vers des actes de moins en moins invasifs ne nécessitant plus une hospitalisation conventionnelle. Pour le patient, ne plus passer la nuit à l'hôpital comporte de nombreux avantages. Et pour la société, l'impact économique est également important.

Esprit Libre : Outre le non-éloignement du milieu familial - et donc une diminution du stress -, quels sont les avantages des soins ambulatoires pour le patient ?
Françoise Thys-Clément : La réduction des risques d'infection dus aux germes hospitaliers résistant aux antibiotiques et aussi la réduction des risques de thrombose, voire d'embolie, puisque l'immobilisation est limitée. Pour les personnes âgées, et pour celles qui souffrent d'une maladie chronique ou de certains handicaps, cela signifie la réintégration rapide de leur milieu de vie et la reprise du rythme de leur traitement médicamenteux.

Esprit Libre : Depuis quand l'hôpital a-t-il une activité chirurgicale de jour ?
Françoise Thys-Clément : Depuis 11 ans. Nous pratiquions également de nombreuses activités de chimiothérapie dans les unités d'hospitalisation conventionnelles. Voilà pourquoi les chirurgiens demandaient avec insistance la mise à disposition d'une salle d'opération complémentaire. Nous avons donc décidé, en 2002, de construire un nouveau bâtiment permettant de regrouper toutes les activités tant chirurgicales que de chimiothérapie. Très vite, nous avons pris le parti d'y accueillir également certains services de l'Hôpital (comme la stérilisation et une partie du magasin de matériel médical) afin de libérer des surfaces devenues indispensables pour le développement des activités générales.

Esprit Libre : Quels sont les services qu'on trouvera au sein du nouveau bâtiment ?
Françoise Thys-Clément : six salles d'opération, des salles de réveil enfants et adultes, des vestiaires et des chambres de postréveil, la dialyse extra-hospitalière, deux salles d'endoscopie et des lieux de repos pour les patients, des activités d'endocrinologie et de chimiothérapie. Je suis certaine que tout le personnel de l'Hôpital trouvera ainsi l'occasion de s'épanouir encore plus et que nos patients y bénéficieront des meilleurs soins avec les techniques les plus modernes.

Isabelle Pollet


 


Un impressionnant nouveau bâtiment abritant les activités de l'hôpital de jour de l'Hôpital Erasme ouvrira ses portes dans le courant du mois d'octobre. Une bel exploit lorsqu'on se souvient de la période de turbulence budgétaire traversée par l'institution hospitalière. Le point avec Françoise Thys-Clément, présidente du Conseil de gestion de l'Hôpital.



 
  ESPRIT LIBRE > OCTOBRE 2004 [ n°25 ]
Université libre de Bruxelles