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BioWin : la Wallonie se relance

Plus de 250 partenaires dont plus de la moitié issus des universités, quelque 35% venus des entreprises, le reste couvrant principalement les centres de recherche, centres de formation ou investisseurs potentiels : au lendemain de sa labellisation, le pôle de compétitivité BioWin affichait déjà une belle représentativité du secteur " santé ". Et depuis cet été et cette labellisation, le nombre de partenaires n'a cessé d'augmenter, on s'en doute. Surtout, un dynamisme s'est créé, un état d'esprit s'installe petit à petit : la collaboration entre universités, centres de recherche et entreprises (PME ou grandes) au point que de l'aveu-même des protagonistes, " ils se sont découverts " !

" Cette volonté de collaborer est essentielle si on veut remplir l'objectif du plan Marshall et de ses pôles de compétitivité, c'est-à-dire, atteindre l'excellence dans 4 ou 5 secteurs-clefs afin d'enclencher une dynamique de croissance nouvelle et de permettre un positionnement international à la Région wallonne. Vous ne pouvez vous positionner internationalement que si vous représentez une masse critique suffisante, où chacun interagit en toute confiance ", explique Michel Goldman, vice-président de BioWin et directeur de l'IMI (Institut d'immunologie médicale) - ULB.

Labellisation et projets

Voilà pour la philosophie pour la moins innovante, et dans les faits, qu'en est-il ? En même temps que sa labellisation, le pôle " santé " BioWin a obtenu le financement de cinq projets : quatre projets de formation initiale (en écoles secondaires, hautes écoles et universités) et continue (pour faire face aux pénuries de techniciens ou former à des domaines spécifiques) et un projet de recherche, " keymarker ". Coordonné par Eppendorf Array Technologies et impliquant 7 entreprises, 2 centres de recherches et 12 laboratoires académiques et hôpitaux (FUNDP, UCL, ULB, ULg, UMH), le projet " Keymarker " vise à identifier des biomarqueurs d'imagerie moléculaire d'un nouveau type : il devrait mettre au point des outils d'imagerie fonctionnelle pour différents types d'inflammation (diabète de type 1, polyarthrite rhumatoïde) et de cancer.

Une deuxième vague devrait suivre : en novembre, BioWin - comme les autres pôles - répondra au 2e appel à projet du gouvernement wallon. Avec une spécificité pour le pôle santé : tout projet - qui portera sur une des grandes thématiques définies : cancer, inflammation, maladies du cerveau - est préalablement soumis à un comité d'experts internationaux, garant de l'excellence scientifique et de la compétitivité des projets présentés.

Mobiliser, communiquer, soutenir, représenter, fédérer, conseiller, aider, imaginer, innover, mettre en réseau, etc, les tâches ne manquent pas pour BioWin désormais localisé sur l'Aéropole de Charleroi. Piloté par un duo entreprise-université - la présidence est assurée par Jean Stéphenne (GSK) et la vice-présidence par Michel Goldman (ULB) -, BioWin s'est doté d'une cellule opérationnelle permanente dirigée par Pierre Nokin (ex-CEO de la spin-off Euroscreen). " L'ULB apporte son soutien au pôle, notamment en délégant Dominique Demonté au sein de la cellule opérationnelle en tant que coordonnateur des activités d'interface et Nathalie Gobbe au sein de la task force " communication " en charge de la promotion du pôle en Belgique et dans le monde ", souligne Michel Goldman.

Nathalie Gobbe


Dynamique enclenchée pour le pôle de compétitivité BioWin : labellisé cet été par le gouvernement wallon, le pôle " santé " ambitionne de positionner la Wallonie sur l'échiquier mondial dans trois secteurs médicaux - cancer, inflammation, maladies du cerveau -. Plusieurs projets de recherche et de formation sont d'ores et déjà lancés...



En savoir plus : www.biowin.org

 
  ESPRIT LIBRE > OCTOBRE 2006 [ n°43 ]
Université libre de Bruxelles