Information et communication : une section à l'heure du numérique
Esprit Libre : On est impressionné par les possibilités de votre nouvelle salle ...
François Heinderyckx : Les métiers de la communication et du journalisme en particulier ont achevé leur virage vers le numérique. Aussi, nos infrastructures
étaient devenues tout à fait obsolètes et nous ne pouvions plus former adéquatement les étudiants.
Il devenait fondamental de pouvoir les familiariser avec les nouveaux outils utilisés dans le monde professionnel.
Je me plais d'ailleurs à souligner que ces installations sont l'aboutissement d'une approche globale et cohérente visant à
moderniser la formation des étudiants. Nous avons donc calibré les équipements en fonction des demandes des professeurs de
la section.
Esprit Libre : Concrètement, en quoi consiste ce nouvel outil ?
François Heinderyckx : La salle est constituée de 42 PC en réseau, avec serveur et logiciels classiques de bureautiques et spécialisés qui permettent
la mise ne page, les retouches photos, la création de site, le montage de reportages, des traitements statistiques
Nous
avons donc aujourd'hui des outils très performants pour nous lancer dans des méthodes modernes d'apprentissage. A côté des
aspects de formation pratique, je crois fondamentalement que la recherche a également besoin de ce type d'outils. L'accès
aux bases de données en ligne, via notamment le catalogue des bibliothèques est également une plus-value pour les étudiants.
A terme, de manière globale, ces outils vont nous permettre de relever notre degré d'exigence par rapport aux travaux des
étudiants, en ce compris leur mémoire.
Esprit Libre : Quarante deux PC, cela suffit à une section aussi importante que la vôtre ?
François Heinderyckx : La salle est réservée en théorie aux licences dans le cadre de leurs travaux pratiques. Elle est donc utilisée pour les TP
de journalisme écrit et audiovisuel et pour les cours de méthodologie et exercices de communication multimédia. Les montages
aujourd'hui sont virtuels et nécessitent une approche différente de celle que nous connaissions auparavant.
Dorénavant, nos étudiants seront donc mieux préparés à leurs stages dans le milieu professionnel.
Cela dit, aussi longtemps que les salles ne sont pas complètement saturées, nous pouvons envisager de les rendre accessibles
également aux deuxièmes candidatures dans le cadre de leurs travaux. Tous les étudiants n'ont en effet pas d'ordinateur chez
eux et nous essayons ainsi de limiter la discrimination.
Esprit Libre : Comment expliquer que la salle ne soit pas plus occupée ?
François Heinderyckx : Si chaque étudiant ne possède pas un ordinateur en propre, il semble néanmoins, d'après l'enquête réalisée l'an dernier par
Françoise D'Hautcourt, qu'une grande majorité de nos étudiants ont accès à un ordinateur chez eux.
Je pense aussi que certains étudiants ont des craintes par rapport aux nouveaux outils mis à disposition. L'important est
donc de leur donner l'occasion de s'y initier en réalisant une série de travaux.
Esprit Libre : Quel type d'investissement, cette salle a-t-elle nécessité ?
François Heinderyckx : Un investissement financier de l'ordre d'un million et demi d'euros, sans compter les travaux d'infrastructure. Mais aussi
un investissement important en matière de formation de la part des techniciens et des assistants amenés à utiliser ces logiciels,
à initier les étudiants ou encore à maintenir le matériel.
Esprit Libre : Vous avez d'autres objectifs pour cette salle ?
François Heinderyckx : Nous sommes dans une dynamique. Notre idée est d'utiliser cette salle comme une base extensible avec le but d'encourager les
professeurs à tirer le meilleur parti des infrastructures existantes via notre serveur. Je suis convaincu qu'à terme, une
fois que les enseignants seront en confiance par rapport à ces nouveaux outils - et à cet égard je fais confiance aux formations
du Centre des technologies au service de l'enseignement - de nouvelles applications se généraliseront comme la mise à disposition
de cours en ligne, les corrections d'exercices, ou des tests fictifs.
Car on n'arrête pas le progrès !
Isabelle Pollet
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La section d'information et communication vient d'inaugurer une nouvelle salle informatique ultra-moderne qui permet aux étudiants
de se frotter aux outils les plus courus dans le monde des métiers de la communication. Rencontre avec François Heinderyckx,
le président de la section.
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