Chaque mois, l'ULB et son Union des anciens étudiants éditent un magazine intitulé "Esprit libre". Pour permettre au plus
grand nombre de le lire, notamment nos diplômés séjournant à l'étranger, nous vous proposons ici une version "Web" du magazine.
Pour des raisons de simplicité et pour vous éviter le chargement de fichiers trop lourds, cette version a sa mise en page
propre dans laquelle nous avons choisi de ne garder que les textes et de ne pas reprendre les illustrations. éditorial
8 ans à la tête de l'ULB
Après huit années passées à la présidence du conseil d'administration de notre Maison, voici- déjà !- venue la fin de mon
mandat.
Une page se tourne sur une période extraordinaire qui m'a plongé au sein de problématiques universitaires diverses et plurielles
y compris au niveau relationnel.
Ce mandat quasiment de nature politique a été très enrichissant sur le plan personnel.
Elu à la présidence du conseil en janvier 1995, je me suis tout d'abord attaché à redresser la situation budgétaire de l'université.
A un déficit courant qui approchait les 480 millions de FB s'ajoutait une dette cumulée qu'il fallait maîtriser d'urgence.
Heureusement, les fonctions multiples et diverses que j'avais occupées, notamment au Bureau du Plan ou au conseil central
de l'Economie, m'avaient permis d'avoir une bonne maîtrise des finances publiques. Connaissant les difficultés des finances
publiques en général et de la Communauté française en particulier, je savais que le salut ne pourrait venir de l'extérieur
et qu'il nous fallait trouver des solutions au déficit de l'Université de manière interne. C'est dès lors par le biais d'une
vaste réforme comptable, budgétaire et financière que nous avons choisi d'aider l'université à ramener l'équilibre en optimisant
ses procédures de gestion.
Le budget ajusté de l'Université de 2002 ne fait plus apparaître qu'un déficit de l'ordre de 0,5 % des recettes de l'université.
Nous serons proches de l'équilibre budgétaire en 2003 avec une dette cumulée réduite de 2/3 et un patrimoine dont la valeur
sera plus élevée qu'en 1995.
Nous sommes donc aujourd'hui, dans le paysage de l'enseignement universitaire, une institution qui se porte beaucoup mieux
mais il nous faudra continuer sur cette lancée. Trouver des financements publics alternatifs comme Objectif 1 ou le Phasing
Out, constituera une piste majeure pour assurer notre développement.
Car c'est par ces ressources complémentaires que nous avons pu mettre en oeuvre à Charleroi notre Institut de Biologie et
de médecine moléculaires, le fleuron de notre redéploiement en Wallonie.
Grâce à la stratégie poursuivie en vue du rétablissement de la santé financière de l'institution, je peux me réjouir, au plan
social, d'avoir pu financer de nouveaux logements étudiants, avenue Depage, ainsi que d'avoir rénové la Cité étudiante de
l'avenue Héger et les restaurants de la Plaine et du Solbosch. Demain, c'est une nouvelle cité étudiante qui sera mise en
uvre également avenue du Congo grâce à un don privé.
Persuadé enfin que recherche fondamentale et appliquée doivent se nourrir mutuellement, j'ai appuyé le développement des spin-off.
L'ULB n'a pas été la plus prompte dans le paysage universitaire à créer ce type de sociétés, probablement à cause d'une longue
tradition de recherche fondamentale, mais aussi parce qu'elle avait peu de moyens financiers à y affecter. J'ai alors décidé
que les prises de participation de l'Université dans les spin-off se feraient à partir du patrimoine propre de l'Université
constitué notamment en portefeuille d'actions.
Aujourd'hui quinze spin-off sont issues de l'ULB dont onze ont été créées au cours des cinq dernières années.
Avec le recul, ce bilan dresse la ligne directrice d'un mandat tourné vers la volonté de permettre à l'Université de s'offrir
les développements qu'elle mérite.
Le 13 janvier 2003, l'ULB aura un nouveau président. Je lui souhaite bon vent à la barre de notre institution.
Robert Tollet Président du conseil d'administration
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