Développement durable
À l'heure des mises en garde de scientifiques sur l'avenir de la vie humaine sur Terre (voir le portrait d'Hubert Reeves dans
ce numéro), la thématique du développement durable est plus que jamais d'actualité. L'ULB n'est pas en reste en matière de
recherches sur l'environnement et le dévelopement durable, comme le démontre ce dossier qui présente en particulier les actions
réalisées par l'IGEAT ainsi que les recherches menées autour d'un élément essentiel pour notre écosystème : l'eau.
En matière politique, le développement durable constitue la référence de base pour la protection de l'environnement, qui devrait
être intégrée dans toutes les activités et dans toutes les politiques. La tendance actuelle est à un élargissement du concept
à un nombre croissant de thèmes sociaux (pauvreté, dualisation, équité), économiques (modes de production et de consommation,
mondialisation) et politiques (coopération au développement, paix) et de pratiques (participation, citoyenneté, éthique...).
Les institutions comme les citoyens sont invités à modifier leurs comportements et à mettre en place des modes de gestion
responsables, conciliant les aspects économiques (la recherche de la rentabilité), les aspects sociaux (politique sociale
interne, impacts sur les collectivités d'accueil) et environnementaux (protection de l'environnement, bonne gestion des ressources
naturelles...), dans le cadre d'un dialogue étroit avec toutes les parties concernées par leurs activités (travailleurs, consommateurs,
pouvoirs publics...).
Désireux d'inscrire l'ULB dans ce mouvement, le CA de l'Université a approuvé, en décembre 2002, un document identifiant une
vingtaine de pistes ayant pour but de mieux intégrer la notion de développement durable dans les activités de l'Université
. Depuis lors, plusieurs actions ont été mises en chantier ou sont à l'étude.
Balayer devant sa porte
Pour être crédible en matière de développement durable, l'Université doit impérativement limiter les impacts de ses propres
activités sur l'environnement. Plusieurs initiatives ont déjà été entreprises à cet égard : économies d'énergie, tri sélectif,
mobilité... Suivant les recommandations formulées dans le cadre du chantier Camplus, le CA vient de désigner un coordinateur
environnemental qui a été chargé de mettre progressivement en place, avec l'aide d'un Comité de suivi, une politique de gestion
environnementale plus globale au niveau de l'institution. Cette mesure ne sera toutefois suivie d'effets que si l'Université
parvient à dégager les ressources financières nécessaires.
Sensibiliser la communauté universitaire
L'objectif en matière d'enseignement serait de sensibiliser tous les étudiants au développement durable et de leur donner
la possibilité d'acquérir des connaissances et des compétences utiles pour pouvoir s'y impliquer de manière active. De multiples
occasions sont d'ores et déjà utilisées pour sensibiliser les membres de la communauté universitaire aux différents aspects
du développement durable, comme par exemple la semaine Plein Sud (coopération), la semaine de la Paix ou le Printemps des
Sciences, sans compter les nombreux séminaires, colloques et conférences consacrées à ces thèmes, ni les actions menées par
des étudiants organisés (l'Autre Pack, etc.)
L'adaptation en profondeur des cours et des programmes, de même d'ailleurs que les méthodes pédagogiques constitue une entreprise
de plus longue haleine. Des efforts " horizontaux ", " transversaux " (à travers disciplines et facultés) sont nécessaires.
Multidisciplinarité
De nombreux projets de recherche menés à l'Université concernent les problématiques du développement durable. Quelques-uns
d'entre eux sont évoqués dans les articles de ce dossier.
L'objectif est ici de faire en sorte que les équipes scientifiques de l'ULB apportent une contribution significative (et reconnue
comme telle par la société) à l'étude scientifique des différentes problématiques du développement durable. Un défi, dans
ce contexte, reste celui de la multidisciplinarité, même si ce ne doit pas être un mot d'ordre appliqué sans discernement.
La collaboration avec différents acteurs sociaux peut contribuer à construire des sujets de recherches dont la pertinence
et la diffusion des résultats dans la société se trouvent accrues, les critères scientifiques devant rester à un niveau élevé.
Participation de tous
Un des principes de base du développement durable est la nécessaire participation des personnes concernées. Ce principe est
inscrit dans les traditions de notre Université. Tous les membres de la communauté universitaire - étudiants, chercheurs,
enseignants et membres du Patg ou anciens -, de même d'ailleurs que les partenaires extérieurs de l'Université, sont donc
invités à apporter leur contribution à ce vaste chantier. Beaucoup de choses restent à inventer, à relier, à décider. Les
personnes intéressées sont d'ailleurs invitées à se manifester auprès des auteurs de cet article si elles le souhaitent.
Marc Osterrieth Département recherche, cellule études et évaluations
Edwin Zaccaï IGEAT
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L'intention qui sous-tend le concept de développement durable paraît évidente à la plupart d'entre nous : il s'agit de réorganiser
le développement, en s'appuyant sur une vision mondiale et à long terme, de manière à améliorer la qualité de vie du plus
grand nombre et garantir celle des générations futures. Toutefois, dans la pratique, l'ampleur même de ce projet face aux
pouvoirs toujours limités d'acteurs soumis à leurs propres contraintes, aboutit à des programmes et des projets très divers.
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