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Comprendre et gérer les hydro-systèmes

La gestion à long terme de ces hydro-systèmes implique une compréhension intime de leur mode de fonctionnement et des mécanismes d'interaction et de contrôle. Elle nécessite la mise en oeuvre de solutions techniques très diverses, résultant d'une prise de décision de nature politique, économique et sociale, basée sur l'évaluation des services rendus par ces systèmes. Dans une perspective de développement durable, une approche intégrée regroupant sciences naturelles, sciences appliquées et sciences humaines se révèle donc indispensable.

Sur l'ensemble de ces disciplines, l'ULB peut jouer un rôle majeur. Plusieurs unités de recherche de l'Université consacrent en effet l'essentiel, sinon la totalité de leurs activités à l'étude des hydro-systèmes naturels ou artificiels, abordant des questions spécifiques de science fondamentale et/ou appliquée. Il s'agit, à la Faculté des Sciences, des laboratoires de glaciologie, océanographie chimique et de géochimie des eaux et de biologie marine; à l'École interfacultaire, des bio-ingénieurs du laboratoire d'écologie des systèmes aquatiques ; en Sciences Appliquées, du Service de traitement des eaux et pollution. De plus, de nombreux autres laboratoires de l'ULB consacrent une partie de leur activité à l'étude des hydro-systèmes.

Trois voies de recherche à l'ULB

S'agissant des laboratoires cités ci-dessus, trois axes principaux animent la recherche. Le premier a trait au rôle des systèmes glaciaires et océaniques dans les changements climatiques et à la réponse de ces systèmes à ces changements. Les équipes de l'ULB se sont particulièrement impliquées dans l'étude de zones dites marginales, peu ou mal prises en compte par les modèles globaux. Il s'agit des zones estuariennes et côtières, des marges continentales et des mers polaires arctiques et antarctiques. Un deuxième axe concerne l'étude et la modélisation des processus physiques, chimiques et biologiques se déroulant au sein des hydro-systèmes naturels et anthropisés. Il réunit des compétences aussi variées que : chimie et biogéochimie, écologie et biodiversité fonctionnelle microbienne, biologie et écologie des organismes benthiques, écotoxicologie des métaux et de certains composés organiques toxiques, modélisation hydrodynamique, biogéochimique, écologique et du transport sédimentaire. Une troisième voie de recherche concerne l'optimisation des usages et des ressources. Les travaux sont notamment consacrés à l'aquaculture, à la microbiologie des eaux potables, à l'épuration par voie physico-chimique et biologique des eaux usées et des boues, et à l'optimisation des réseaux d'assainissement. Parallèlement, d'autres groupes de recherche abordent la gestion des hydro-systèmes sous l'angle de la socio-économie (CEESE ) ou de l'aménagement de l'espace (IGEAT ).

Une philosophie commune

De nombreuses convergences apparaissent dans le mode d'approche des problèmes abordés par ces diverses équipes. On peut même y voir la manifestation d'une réelle philosophie commune, en quelque sorte une " École bruxelloise " dans le domaine des hydro-systèmes. Quelques programmes de recherche réalisés en commun par plusieurs des laboratoires cités ci-dessus ont par ailleurs démontré l'intérêt et l'efficacité d'une structuration plus forte de la recherche dans ce domaine. Se fondant sur cette expérience, une réflexion collective portant sur la création d'une structure de recherches commune a été menée par les chercheurs concernés. Un projet d'école doctorale est à l'étude.

 

Les " services " rendus à l'homme par les hydro-systèmes sont nombreux, essentiels et souvent antagonistes. Ils s'expriment à des échelles très diverses, allant du niveau global au niveau régional ou local. Or les hydro-systèmes naturels, en particulier les rivières, les zones côtières et les nappes souterraines, sont soumis à des pressions de plus en plus fortes, liées en particulier aux pollutions d'origine urbaine, industrielle et agricole, à la pêche intensive, ou encore à la construction de grands ouvrages hydrauliques. Les effets négatifs des activités humaines sont perceptibles à l'échelle globale.



 
  ESPRIT LIBRE > DECEMBRE 2003 [ n°18 ]
Université libre de Bruxelles