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IGEAT : une perspective multidisciplinaire

Les principaux thèmes abordés par les dix unités de recherches actives au sein de l'Institut de gestion de l'environnement et d'aménagement du territoire concernent le diagnostic territorial, le développement durable des territoires urbains et ruraux, la gestion des patrimoines culturels et naturels, la durabilité des modes de production et de consommation, ainsi que la pédagogie de l'environnement et du développement durable.

Le succès de l'IGEAT est évident : en une dizaine d'années, il a acquis une réelle notoriété dans des domaines comme l'analyse spatiale, la cartographie, le développement territorial et local, le tourisme, les études d'incidences, l'épistémologie du développement durable et l'écotoxicologie. Le nombre de chercheurs est passé d'une quinzaine à près de soixante et les étudiants, d'une soixantaine à plus de 250.
Institut universitaire, l'IGEAT tient à affirmer son indépendance d'esprit ainsi que sa volonté de rigueur scientifique et de pertinence par rapport aux enjeux de société. De même, dans chacun de ses enseignements, l'IGEAT veille à fournir une bonne culture de la matière, à développer un regard synthétique et critique, plutôt que d'être professionnalisant. Dans l'optique de Bologne, les formations proposées devraient s'élargir afin de valoriser l'expertise acquise dans les recherches, le tout en concertation avec des Hautes écoles du Pôle européen.

Problématiques environnementales

Les problématiques environnementales se caractérisent par un développement à la fois récent et accéléré. L'IGEAT tente résolument de s'y adresser dans une perspective multidisciplinaire. Le fonctionnement de nos démocraties requiert un travail de diffusion et de mise en débat des concepts et de connaissances au sein de publics variés. L'environnement, et plus récemment, les concepts reliés au développement durable, y occupent de grandes places.
L'une des équipes actives dans ce domaine, le Centre d'études sur le développement durable (CEDD), trouve son origine dans un projet mini-Arc, accordé en 1997 pour la réalisation d'une thèse sur le développement durable. Aujourd'hui, ce centre multidisciplinaire compte une douzaine de chercheurs, presque uniquement sur financement extérieur. Les politiques de recherches, en particulier au niveau fédéral, ont aidé à la constitution de compétences, ainsi que de réseaux dans l'étude de différents aspects des politiques d'environnement. Le CEDD a saisi ces possibilités, en réalisant des études touchant des thèmes comme les indicateurs, la participation, la consommation, et a noué des collaborations avec nombre de centres de recherches en Belgique. Par ailleurs, le CEDD a répondu à des besoins croissants d'évaluation des politiques qui se sont manifestés en Région wallonne, notamment au travers de la coordination scientifique de l'équipe qui réalise le Tableau de bord de l'environnement wallon.

Deux autres axes de recherche permettent d'enrichir les connaissances sur les concepts associés au développement durable, ainsi que quelques collaborations dans des projets de coopération au développement, rappelant la fibre intrinsèquement mondiale du développement durable.

Marie-Françoise Godart
IGEAT

Fondé en 1993, notamment sur base de services issus du GEVERU (Groupe d'études pour la valorisation de l'espace rural et urbain), l'IGEAT s'est progressivement enrichi de nouvelles composantes et forme actuellement un institut interdisciplinaire d'enseignement, de recherche et de service à la collectivité actif dans les domaines du développement territorial et de la gestion de l'environnement.



 
  ESPRIT LIBRE > DECEMBRE 2003 [ n°18 ]
Université libre de Bruxelles