Elles font un doctorat: Sandra Pietri et Emmanuelle Viré

Elles font un doctorat

Sandra Pietri

Je suis française et je suis venue faire les études de biologie médicale en Belgique car elles n’existent pas en France. Depuis l’enfance la recherche m’intéressait et je savais que je souhaitais travailler dans des domaines médicaux. La biologie médicale m’a donc tout naturellement attirée. Une partie des études (surtout le début) se fait conjointement à la médecine, pour se spécialiser de plus en plus, par la suite, vers la recherche médicale au cours du cursus. Dès la deuxième année en effet, nous sommes plongés dans l’univers des laboratoires et nous apprenons des choses réellement utiles pour notre carrière future.

Nous étions plus ou moins 20 élèves dans notre promotion et cela nous a permis de suivre un enseignement moins impersonnel que dans d’autres études, avec des enseignants plus disponibles et une ambiance agréable au sein de la promotion. C’est ainsi que je suis arrivée en dernière année, où l’on m’a permis de choisir librement mon sujet et mon laboratoire d’accueil pour mon mémoire. Une fois mes quatre années d’études (actuellement c’est cinq années) et mon mémoire terminés, j’ai décidé que je souhaitais continuer et approfondir le sujet de mon mémoire, et c’est ainsi que j’ai commencé quatre années de thèse (càd un doctorat en biologie médicale) qui me donneront la possibilité d’obtenir le titre de Docteur en Biologie médicale. Ensuite nous avons entre autre la possibilité de faire un post-doctorat à l’étranger ou en Belgique ou de s’installer dans un laboratoire, que ce soit dans le privé ou le public. En définitive, le choix de la biologie médicale a répondu à mes attentes et je le referais si c’était à refaire. Néanmoins, les places pour les différentes bourses donnant accès aux années de thèse s’obtiennent sur concours et tout le monde n’y a pas accès. Le métier de chercheur nous apprend à subir des échecs et il faut donc être prêt à en subir tout au long de sa vie. Mais rassurez-vous, les quelques fois où le travail aboutit à un résultat intéressant, on oublie tout le reste ! Donc si vous êtes tentés par la recherche et le domaine médical et que vous êtes prêts à vous investir, je pense réellement que vous y trouverez votre bonheur comme j’y ai trouvé le mien.

Emmanuelle Viré

La licence en Sciences Biomédicales est une filière particulièrement riche qui ouvre d’infinies perspectives d’avenir. Comme toutes les études universitaires, la formation est exigeante. Les cours qui sont dispensés permettent d’acquérir les bases biologiques appliquées tant à la médecine (biochimie, immunologie, parasitologie, introduction à l’anatomie, génétique, …) qu’à la recherche (travaux pratiques). Les options proposées à partir du Master offrent un large éventail de spécialisations (toxicologie, nutrition, génétique, …). Les enseignants communiquent leur passion et initient très tôt les étudiants au travail bibliographique. Le mémoire, travail de 6 mois à effectuer au sein d’un laboratoire, offre l’opportunité de s’intégrer à une équipe de recherche, d’y mener un projet et de se rendre compte de la réalité du travail de chercheur. Certains étudiants fraîchement diplômés entreprennent une thèse de doctorat. Il s’agit d’un travail de recherche (durée moyenne de 4 ans). La recherche fondamentale est un domaine fabuleux où chaque question ouvre de nouvelles pistes. Contrairement à l’image qui prévaut généralement, le chercheur n’est pas isolé dans son laboratoire, il travaille en équipe au sein d’un service, noue des collaborations (autres services, autres disciplines, études cliniques), rencontre ses confrères au cours de colloques internationaux. L’innovation des techniques génère des progrès majeurs et rapides dans tous les domaines de recherche. Comme toute discipline scientifique, les Sciences Biomédicales requièrent rigueur, investissement personnel, autonomie, précision et réflexion de tous les instants. Chaque projet est parsemé d’embûches, de résultats négatifs, de doutes et d’incertitudes. Lectures, discussions et congrès attisent la motivation. Dans ce contexte, l’issue positive d’un projet constitue une véritable récompense. La recherche fondamentale est une passion dévorante.

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