Quitter les sentiers battus et les laboratoires c’est possible aussi …

Au bout de mon mémoire, alors que j’aimais beaucoup le métier de chercheur et que j’avais énormément apprécié pouvoir amener une toute petite pierre à l’édifice en matière de recherche appliquée contre le cancer, je me sentais attirée par autre chose, …, mais quoi?

Je n’avais aucune idée des possibilités d’emploi avec notre diplôme, autre que la recherche académique, qu’à ce moment là je souhaitais quitter un moment sans savoir si j’y retournerais un jour. Après mûres réflexions, je me suis rendue compte que, bien que j’aimais la pratique, ce que j’aimais encore plus c’était la théorie : comprendre comment les choses fonctionnent. Et ces choses pouvaient être aussi bien de la biologie, que de l’immunologie, que de l’astronomie, que de la physique, que de l’oncologie, que les nouvelles technologies, …bref des domaines aussi larges que variés. Dans mon cheminement de pensées un peu floues pour essayer de trouver ma voie ; je me suis aussi rendue compte que j’aimais beaucoup raconter la science ou du moins essayer de la raconter, lorsque des amis me posaient des questions à ce sujet. Et étant quelqu’un qui avait toujours aimé écrire et bien, bingo, ça y était, j’avais trouvé une voie potentielle qui me permettrait d’allier tout ça : la vulgarisation scientifique ! Mais comment faire maintenant pour goûter à ce métier qui était à des années lumières des laboratoires de recherche ? J’ai tenté la bonne vieille méthode d’envois de C.V et de lettres de motivation pour effectuer un stage dans des magazines de presse écrite et de presse audiovisuelle et c’est dans ce dernier domaine que les choses ont finalement abouties. Aujourd’hui je réalise des petits reportages télé pour une émission de vulgarisation scientifique. Parallèlement à cela, je travaille comme coordinatrice science au Centre de Culture Scientifique de l’ULB à Parentville. Ce centre organise des expositions et met sur pied de chouettes projets pour susciter la curiosité des jeunes et éventuellement faire naître en eux une âme de chercheur. Avec le recul, bien que le chemin ne fût pas simple et les doutes nombreux, je ne regrette pas d’avoir abandonné les pipettes pour prendre ma plume. J’espère quelque part comme ça aussi amener ma petite pierre à l’édifice en faisant naître chez les jeunes comme les moins jeunes un intérêt et une curiosité pour ce vaste monde de la Science qui n’est pas aussi hermétique qu’il n’y paraît. Quelque soit la voie que vous choisirez au bout de ces études, suivez là parce qu’elle vous passionne ; c’est ça finalement le moteur de tout cela. Et bien que cela ne soit pas simple, n’hésitez pas à franchir les barrières même si vous n’êtes pas sûr de ce que vous trouverez derrière. Bon vent à tous!