Chaque mois, l'ULB et son Union des anciens étudiants éditent un magazine intitulé "Esprit libre". Pour permettre au plus grand nombre de le lire, notamment nos diplômés séjournant à l'étranger, nous vous proposons ici une version "Web" du magazine. Pour des raisons de simplicité et pour vous éviter le chargement de fichiers trop lourds, cette version a sa mise en page propre dans laquelle nous avons choisi de ne garder que les textes et de ne pas reprendre les illustrations.


éditorial

Quand la stabilité provoque la turbulence

Au moment où ces lignes étaient écrites, de nouvelles turbulences secouaient le Landerneau de l'enseignement supérieur. Les étudiants et les enseignants des Hautes écoles découvraient la perversité de la stabilité des budgets lorsqu'elle est basée sur la technique financière des enveloppes fermées.

Pour faire bref, le gouvernement de la Communauté française (CF) fixe, une fois pour toutes - tout au moins d'un décret à l'autre -, la masse financière qu'il veut ou qu'il peut consacrer à chacune de ses missions. Sans paraphraser notre recteur, entre le " vouloir " et le " pouvoir " s'étend l'immensité chaotique du discours politique de la CF qui oscille entre le " on n'est pas demandeur " et le " on est vachement coincé ".

L'enveloppe budgétaire étant fixée, d'autres modalités décrétales en déterminent la répartition entre ses destinataires. Pour les universités, la clé de répartition est basée essentiellement sur le nombre d'étudiants dont des règles subtiles établissent la prise en compte ou non pour le financement et la pondération suivant le domaine d'études. S'agissant d'une enveloppe fermée à partager au prorata du nombre des étudiants " pondérés et subsidiables ", on comprend que l'allocation allouée à une université est non seulement fonction de ses succès dans le recrutement de ses étudiants mais aussi des performances des autres institutions. Pour le surplus, si la volonté politique (pour " vouloir ", voir ci-dessus) du développement social par l'accès du plus grand nombre à l'enseignement supérieur se concrétise - ce qui est le cas et on s'en réjouit -, la " stabilité " de l'enveloppe aboutit nécessairement à la diminution des moyens alloués à la formation de chaque étudiant. Le problème actuel des Hautes écoles fut le lot quotidien des universités. Ainsi, l'allocation attribuée aux universités pour former, à la moyenne, un étudiant, est tombée, en euros constants, à 75 % de ce qu'elle était en 1991. Par ailleurs, la CF justifie son effort en recherche en portant en compte 25 % de l'allocation de fonctionnement des universités. Divisant les 75 % restants par le nombre total (y compris les " non-subsidiables ") des étudiants inscrits dans les universités, on tombe à une valeur de 5.000 euros, tout compris, susceptibles d'être consacrés à la formation d'un étudiant universitaire. Ce montant est relativement voisin de celui des Hautes écoles.

Dès lors, les universités, en victimes expérimentées, savent et peuvent (pour " savoir " et " pouvoir ", voir ci-dessus) comprendre et soutenir les Hautes écoles dans leurs revendications. Il ne faudrait cependant pas, au risque d'engendrer de nouvelles turbulences, que s'applique ici la technique bien connue du maintien de la stabilité globale par le principe des vases communicants. Car il nous faut ici clôturer la " polémique " sur le " (non) refinancement " des universités par le décret du 31 mars 2004 de la CF définissant l'enseignement supérieur. Concrètement, à l'ULB, nous avons reçu en 2004 un supplément d'allocation de 915.606 euros. Cependant, dans le même temps, la CF prenait un décret et des arrêtés revalorisant les barèmes et salaires du personnel administratif et technique des universités à charge de ladite allocation. Ce coût à l'ULB peut être évalué, pour 2004, à 752.000 euros récurrents et 402.000 euros d'effets rétroactifs. Il n'y a donc pas de nouvelles marges de manoeuvre.

Comme on le voit, la traduction concrète de l'intérêt que devraient (" Devoir ", voir ci-dessus) nous porter nos gouvernants se fait toujours attendre. Si l'on excepte, évidemment, les récentes dispositions réglementaires, nous signifiées par arrêté, concernant notre châtaignier sis au 44 de l'avenue Henri Jeanne... (ndlr : voir article page 10).

Jean-Louis Vanherweghem
Président du CA de l'ULB



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NOVEMBRE 2004 [ n°26 ]

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