Chaque mois, l'ULB et son Union des anciens étudiants éditent un magazine intitulé "Esprit libre". Pour permettre au plus grand nombre de le lire, notamment nos diplômés séjournant à l'étranger, nous vous proposons ici une version "Web" du magazine. Pour des raisons de simplicité et pour vous éviter le chargement de fichiers trop lourds, cette version a sa mise en page propre dans laquelle nous avons choisi de ne garder que les textes et de ne pas reprendre les illustrations.

Le Bulletin de rentrée du Cercle du libre examen s'intitulait " ULB/UCL, même combat ? " et posait ainsi une bonne question : " l'ULB ou l'UCL, est-ce différent ? "

Le débat est plein d'intérêt mais profitons de la question du Sida pour en situer un des enjeux.

Soigner et guérir les malades victimes du Sida est en principe un problème strictement médical. De surcroît, la maladie est redoutable et elle fait dans certaines parties du monde - particulièrement l'Afrique équatoriale et subéquatoriale - des victimes par centaines de milliers. Le désastre social - les enfants privés de parents - et démographique y est considérable.

Pour prévenir le Sida, l'emploi du préservatif est essentiel. Malheureusement, certaines forces s'emploient encore à l'empêcher.

Jean-Paul II n'a jamais manqué de recommander l'abstinence et la chasteté comme moyens d'éviter le Sida plutôt que l'utilisation du préservatif, au mépris des victimes que de telles déclarations pouvaient faire.

Benoît XVI ne paraît pas mieux inspiré. Dans l'homélie qu'il a prononcée le 10 septembre dernier à Munich (quelques jours avant celle bien plus célèbre de Ratisbonne), il a mis en cause l'impuissance (sic) des " instruments techniques ", comprenez le préservatif, face au fléau du Sida et ajouté que " le Sida peut être combattu en affrontant vraiment ses causes profondes (comprenez la multiplicité des partenaires) et en soignant les malades avec amour et attention " (je préférerais efficacité) - Le Monde du 12 septembre 2006.

Pour un libre-exaministe, pour un humaniste, la sexualité ne peut être vécue comme une faute, comme un péché. Elle est au contraire une fonction éminente de l'accomplissement de l'homme et de la femme. Ce qui y touche doit être assumé de manière positive pour le bonheur de chacun et celui de la collectivité.

En Belgique, l'ULB a été pionnière dans le traitement du Sida et l'esprit qui l'anime a permis à ceux qui en avaient les capacités scientifiques de mieux défendre ceux qui souffrent de la maladie. Ce numéro d'Esprit libre fait le point sur l'avancée de la maladie. Il jette également un coup de projecteur sur l'état de notre recherche et les avancées en matière de prévention, chez nous comme partout ailleurs où le fléau frappe toujours.

Albert Van Wetter
Président de l'UAE