Chaque mois, l'ULB et son Union des anciens étudiants éditent un magazine intitulé "Esprit libre". Pour permettre au plus grand nombre de le lire, notamment nos diplômés séjournant à l'étranger, nous vous proposons ici une version "Web" du magazine. Pour des raisons de simplicité et pour vous éviter le chargement de fichiers trop lourds, cette version a sa mise en page propre dans laquelle nous avons choisi de ne garder que les textes et de ne pas reprendre les illustrations.

Chers lecteurs,

Ce numéro vous réserve un étonnant télescopage de sujets.
Et cependant, si cela nous apportait une voie de solution... ?

La violence :
Tout d'abord celle de la nature : aucun d'entre nous ne pourra oublier les images de ces monstrueuses vagues venues déchiqueter la vie de centaines de milliers de personnes en Asie.
Puis toujours la violence humaine, expression ultime et malheureuse de la quête permanente de la place que chacun d'entre nous revendique par rapport aux Autres.
Quête d'autant plus difficile et douloureuse lorsque les conditions génétiques, culturelles et familiales ne concourent pas à un épanouissement plus ou moins harmonieux de l'individu au sein de la communauté.
Jeunes en rupture d'affection et de repères, adultes avides de pouvoir comme substitut d'amour, autant d'êtres dont le seul moyen d'identité et d'expression se résume bien souvent au mal qu'ils peuvent faire à autrui.
Tout particulièrement, le thème de l'année 2004 avait été centré, par les organismes de défense des droits de l'homme, sur la violence faite aux femmes.
Excisions rituelles, femmes battues, infanticides sélectifs des filles : autant de manifestations de l'éternel face à face entre la femme, qui dispose de l'incommensurable pouvoir de procréer, et l'homme, sans pouvoir " divin " de création et qui, par facilité, ne peut (et ne veut bien souvent) exprimer son existence qu'au travers d'une violence physique.

Mais, vous me direz...et la fourmi dans tout cela?
Insecte vivant en société, elle se caractérise notamment par la capacité de choix accordée au sexe femelle. La reine féconde décide ainsi de son mode de reproduction : sexué ou asexué.

Alors imaginez, chers lecteurs, une société humaine où ce choix serait donné à la femme : avec ou sans l'homme ?
Ce dernier assurément se ferait tout doux, tout poli, tout gentil...

Je vous laisse rêver d'un tel monde et vous adresse, à toutes et à tous, une année 2005 remplie de paix et de solidarité.

Eric Gouder de Beauregard
Président de l'UAE