Chaque mois, l'ULB et son Union des anciens étudiants éditent un magazine intitulé "Esprit libre". Pour permettre au plus grand nombre de le lire, notamment nos diplômés séjournant à l'étranger, nous vous proposons ici une version "Web" du magazine. Pour des raisons de simplicité et pour vous éviter le chargement de fichiers trop lourds, cette version a sa mise en page propre dans laquelle nous avons choisi de ne garder que les textes et de ne pas reprendre les illustrations.

Le 13 janvier dernier Robert Tollet a quitté, après un mandat de 8 ans, la présidence du Conseil d'administration de l'U.L.B. Je voudrais lui rendre ici, un hommage nécessairement bref (" maximum 2500 caractères, espaces compris ", m'ont-ils dit) mais mérité.

A l'U.L.B., le Grand Œuvre de Robert Tollet fut sans conteste la réforme trismégiste, à savoir, comptable, budgétaire et financière.

Partant d'une gestion comprenant des opérations comptables et budgétaires fortement cloisonnées, Robert Tollet a construit un triptyque d'outils de gestion comprenant : un budget et un compte de résultats consolidés, un bilan reprenant l'évolution des différents postes patrimoniaux, un tableau de financement de la trésorerie. Il a réussi ainsi, en dépit des restrictions successives dans les allocations publiques de fonctionnement de poursuivre des investissements significatifs tout en gérant le financement du déficit. Partant, en 1995, d'un déficit annuel prévisible de 10 millions € par an, Robert Tollet a ramené les comptes 2002 quasi à l'équilibre. Nonobstant cela, l'U.L.B. a, entre autres, érigé l'Institut de Biologie et de Médecine moléculaires à Gosselies, rénové la cité Héger, ouvert la cité Depage. Elle a doublé ses investissements dans les bibliothèques et les équipements de recherche.

Tout cela Robert Tollet l'a réalisé avec une méthode qui lui est toute personnelle : une bonhomie de premier abord, une apparente distraction à l'égard du quotidien, une fermeté soudaine avec parfois quelques éclats dans les moments cruciaux.

Si, au quotidien, rares sont ceux qui ont perçu, sous l'apparence de retouches itératives portées à l'administration de l'université, la ligne directrice que Robert Tollet poursuivait avec une discrète obstination, l'analyse a posteriori démontre clairement la cohérence de la stratégie. Le résultat est parlant et, à lui seul, mérite que, comme " héritier " je témoigne de ma reconnaissance : une situation financière saine et des outils efficaces de pilotage ne sont pas une mince affaire en ces temps difficiles. Ensuite, comme ancien recteur, il me faut aussi rendre hommage au génie imaginatif budgétaire de Robert Tollet qui a permis à l'U.L.B. de poursuivre par temps de misère, l'essentiel de ses missions d'enseignement et de recherche.

Enfin, plus personnellement, je voudrais le remercier pour le soutien constant, et l'amicale complicité dont il m'a gratifié pendant les six années de notre direction collégiale de l'université.

Merci, Robert.